IVG clandestine : Et si l’avortement devenait constitutionnel ?

Une jeune compatriote a perdu la vie après avoir essayé clandestinement de se faire avorter. L’homme qui a pratiqué l’avortement, interrogé sur les faits par la police, raconte que la jeune dame aurait menti sur l’âge réel de la grossesse.

« Elle n’a pas été franche », explique celui que les médias appelleront désormais Valery B, au micro de nos confrères de Gabon 1ere. Ce dernier assure d’ailleurs qu’il serait infirmier sorti de la faculté de médecine de l’université des sciences de la santé (USS).

Selon ses propos, la patiente lui aurait présenté une échographie, présentant un fœtus de deux semaines, or en réalité, elle était enceinte de 4 mois. Elle a donc reçu une dose de Methergin, un médicament utéro tonique qui provoque des contractions de l’utérus. Malheureusement cette dernière, ne survivra pas à sa tentative d’avortement.

Malheureusement, ce genre de cas est légion dans les faits-divers gabonais. De nombreuses femmes ont recours à l’avortement clandestin suite à une grossesse non désirée. Certaines n’hésitent pas à avoir recours à des charlatans qui leur promettent une « délivrance », sans complication. Mais comme le mal ne vient jamais de loin, ce genre de pratique entraine très souvent des complications, voire même la fatalité.

Même si le gouvernement gabonais ne légalise pas l’avortement, plusieurs cas font quand même l’exception, notamment si la santé de la mère est menacée, ou encore si le fœtus présente des malformations qui obligent aux professionnels de santé d’interrompre la grossesse, sans parler du coût très élevé d’un avortement. Seulement au vu des cas de décès causés par des avortements clandestins multiples, la question de la légalisation de l’avortement serait l’objet d’une future étude de nos dirigeants pour minimiser les pertes en vie humaine.

D’ailleurs en ce moment, la question de l’avortement est au cœur de l’actualité mondiale, notamment en Europe et aux Etats-Unis, ou des populations sont attachées au droit à l’IVG (interruption volontaire de grossesse) car chacun a le droit de décider de ce qui se passe dans son corps.

Aussi, ce genre de réforme idéologique, opposant ainsi les anciennes réflexions, les tabous d’autrefois à des idées novatrices permettent ainsi plus de liberté aux individus pour leur épanouissement.

Nelly NGONDET

Journaliste

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