Homosexualité et voix du peuple.

Au Gabon, la loi sur la dépénalisation  de l’homosexualité crée de plus en plus la controverse. C’est à ce sujet que s’est exprimée la Présidente du « Salon de la femme » Sidonie Flore Ouwe dans un extrait vidéo. Cette dernière rejoint le camp des personnes radicalement opposées contre la validation de cette loi.

La Présidente du « Salon de la femme » sollicite une certaine délicatesse dans le traitement de la question sur l’homosexualité afin de ne pas choquer les mœurs des gabonais et les milieux religieux. Cette dernière relie la dépénalisation de l’homosexualité à la dépénalisation de l’adultère et fait référence à l’ouverture de « la boîte de pandore ». Les missions du législateur sont alors remises en question dans le sens où son action ne s’est nullement fondée sur la tradition et les différentes croyances, ni même sur l’essence de l’homme gabonais. Selon elle l’homosexualité n’est pas une option tout comme les autres vices : « vol », « braquage », « meurtre » qui sont prohibés par « le législateur » et « la Bible ». L’homosexualité autrefois châtiée par le codificateur est aujourd’hui admise par le même homme de loi. Un revirement de situation qui s’est effectué sans l’approbation de la population.

Pour ainsi dire, les gabonais s’interrogent sur la pertinence de la dépénalisation des vices tels que : « le viol », « l’inceste » et « le braquage » au Gabon. Soucieuse, de la conservation « des valeurs et des intérêts communs », Sidonie Flore Ouwe attire l’attention des décisionnaires sur le problème à étudier en profondeur. Elle suggère donc que la problématique soit soumise aux gabonais par le biais d’ « un référendum » pour laisser une place à la voix du peuple. Consciente de l’existence de l’homosexualité au Gabon depuis des lustres, l’ex-procureur de la République s’étonne de sa portée générale élargie jusqu’à l’adoption d’une loi portant sur sa dépénalisation. Des questions taraudent les esprits à propos de l’origine de cette loi. D’ailleurs d’après un sondage, il ressort que les gabonais sont mécontents de cette légitimation. Ces derniers, tout comme les membres du « Salon de la femme » sont appelés au calme et à la retenue.

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