L’appétit pour les programmes télévisés étrangers a explosé ces dernières années, à mesure que les jeunes se détournaient des chaînes nationales.
Tout spectateur qui a déjà zappé parmi les chaînes étrangères pour trouver un programme qui l’intéresserait a pu deviner l’omniprésence des séries et autres événements sportifs. Les téléspectateurs gabonais qui en raffolent sont 95 % à être devant l’écran avec une moyenne de 4h25 minutes devant la télévision par jour. Les chaines étrangères, par leur succès, sont un vrai phénomène sociologique. Elles font désormais pleinement partie de notre quotidien de spectateur, elles ont détrôné les chaines locales. Elles sont devenues le nouvel objet à la mode, elles alimentent les conversations dans les bureaux, les dîners et les cours d’école. D’une part, les séries permettent de faire le plein d’audience. D’autre part, les séries permettent aussi aux chaînes d’asseoir leur réputation et leur image.
Mais comment expliquez cet engouement récent pour ces chaines étrangères sont devenues dominant dans notre époque, des référents culturels, sociaux, générationnels. Ces chaines sont à l’origine d’une véritable révolution créative. Car l’ambition n’est pas simplement de faire de la TV, voire de la bonne Tv mais de créer une nouvelle forme artistique au centre de notre culture audiovisuelle de divertissement. Depuis quelques années, avec des formes narratives osées, addictives, déstabilisantes, ces héros et ces anti héros, ambigus, immoraux, complexes, ces chaines reflètent non seulement les obsessions modernes des Gabonais mais plus qu’un simple miroir, elles anticipent sur la perception des évolutions de la société.
Pour finir, les téléspectateurs gabonais sont globalement heureux.