Ils sont forts pour donner des leçons de morale, qui d’ailleurs ne tiennent pas la route, à la presse. Ils sont même incapables d’apporter des arguments lorsque l’occasion s’y prête comme ce fut le cas lors de la rentrée solennelle de l’Organisation Patronale des Médias(OPAM), le 2 mai dernier dans un hôtel au nord de Libreville.
Cela va être difficile d’échanger avec des personnes qui refusent la communication et qui décident de communiquer lorsque bon leur semble, c’est le cas de ceux-là qui ont reçu l’invitation de l’OPAM : Le Centre des Libéraux Réformateurs, partie de la majorité présidentielle, le président du Sénat, l’Assemblée nationale, la Haute Autorité de la Communication, le directeur de cabinet du président de la République, le premier ministre Christiane Ossouka Raponda et enfin le ministère de la communication, tous du pouvoir en place ont refusé de venir échanger avec les patrons de presse au Gabon. Une belle occasion offerte par l’OPAM, malheureusement ils vont opter pour un autre choix. Curieusement, il n’y avait même pas des représentants, cela témoigne une fois de plus que la presse aura vraiment du mal à décoller au Gabon à cause de certains dirigeants qui préfèrent rester dans leurs carapaces plutôt que de venir parler de la presse et de la démocratie.
Et c’est toujours les mêmes qui affirment « nous n’avons pas de pays de rechange, nous devons nous parler sans langue de bois ». Par cet agissement, il est clair que certains Gabonais ont du mal à se retrouver avec d’autres Gabonais pour parler des problèmes de la presse et de la démocratie en République gabonaise. Mais il n’est jamais trop tard !