Gabon/Respect de la nouvelle mercuriale : Rien que de la distraction !

La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et la Direction générale du commerce (DGC) ont lancé samedi dernier à Libreville, une vaste opération de contrôle pour traquer tous les commerçants qui ne respectent pas les prix plafonnés par la nouvelle mercuriale publiée par le gouvernement, afin de lutter contre la vie chère. Malheureusement, ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière fois. Il faut bien distraire la population à 9 mois de l’élection présidentielle au Gabon.

Cette nouvelle mercuriale qui est entrée en vigueur ce 1er octobre concerne 48 produits de consommation courante. L’objectif pour l’Etat gabonais est de lutter efficacement contre la vie chère qui accable les populations depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. L’augmentation des prix de certains produits n’a rien à voir avec la guerre en Ukraine, si on prend l’exemple du Cameroun voisin pour ce qui est de la tomate, l’oignon, la banane, l’aile, la viande fraîche. Ici se pose la problématique de la politique de la libre circulation des biens et des personnes. Comment comprendre que plusieurs produits figurant dans la nouvelle mercuriale, étaient exonérés des frais de douanes, d’impôts et autres taxes, n’ont jamais été vraiment accessible à la population ? Le mal proviendrait des rétro commissions qui existeraient dans la chaine de distribution. Ainsi, les revendeurs véreux chercheront à récupérer par tous les moyens. La situation est connue et certains tenants du pouvoir sont responsables de cette politique consistant à avantager les produits importés.

Au Togo et au Bénin, on pourrait avoir du gari, du miel, et autres, idem pour la Côte-d’Ivoire. Au Gabon, rien ! Même la SMAG a du mal à produire des œufs rien que pour le grand Libreville. La preuve, avec la pénurie récurrente d’œufs. C’est le moment de valoriser la production locale gabonaise et les entrepreneurs locaux. Alors, inutile d’accuser la guerre en Ukraine, c’est une échappatoire !

Paul Essonne

Journaliste

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