L’annonce était attendue, espérée même par certains. Le jeudi 25 août dernier, Jo Dioumy Moubassango a annoncé, dans une correspondance au SG du Parti Démocratique Gabonais (PDG) sa démission. Une décision difficile, une réaction logique, pour le PDG.
Cette fois, l’ancien Conseiller Municipal PDG du 1er arrondissement de Libreville a eu le sens de la formule lâchée d’un ton las: « je voudrais très respectueusement vous présenter ma démission du Parti Démocratique Gabonais (PDG) pour convenance personnelle » a-t-il déclaré. Bien trouvé, il a pris ses responsabilités. Ce choix était inéluctable. Une nouvelle fois, il s’est égaré parce que son raisonnement n’était que simpliste. Jo Dioumy Moubassango s’en est donc allé à quelques mois de l’élection présidentielle de 2023. Il ne s’agit pas de l’accabler mais plutôt de comprendre le cheminement d’un échec qui aboutit aujourd’hui à offrir le PDG en pâture, ce qui n’est pas forcément réjouissant. D’abord la haine est mauvaise conseillère. Or, l’ancien Conseiller Municipal a été frappé d’une inextinguible détestation de la nouvelle direction du Parti au pouvoir. À aucun moment depuis 2009, il n’a su ni n’a voulu sortir de cette dialectique poisseuse. Les électeurs fidèles au PDG, supporteront mal sa brutalité dialectique, sa violence politique. Son cynisme tactique.
Il est rare en effet qu’un crash politique d’une telle ampleur relève à ce points des choix erronés d’un militant entêté de la première heure d’Ali Bongo Ondimba, n’écoutant rien ni personne, ramenant de la sorte sa famille politique à l’état de groupuscule. Maintenant que Jo Dioumy Moubassango a démissionné du PDG, les semaines qui suivent devraient être animés. Et nul doute que le patron du parti, Ali Bongo Ondimba, surveillera cela de près. Aujourd’hui, le PDG doit d’abord définir une ligne et ensuite décider qui l’incarne le mieux. Clairement, c’est ce qui lui manque. Car, la personnalisation est un piège pour tous les partis politiques.
Désormais, Jo Dioumy Moubassango est sur le chemin de la rédemption qui s’annonce long, il peut au moins se targuer d’avoir réussi la première marche.