Gabon/Naufrage Esther Miracle : Les recherches des disparus abandonnées.

C’est lors d’une conférence de presse le mercredi 5 avril dernier à Libreville que, le chef d’état-major de la Marine le capitaine de vaisseau Charles Hubert Bekale Meyong avait annoncé l’abandon de la phase de recherche et de secours car l’espérance de vie étant de zéro après 27 jours.

Il n’y avait plus aucun espoir de retrouver des victimes du naufrage de l’Esther Miracle, disparu depuis le 9 mars dernier. Ainsi, le bilan de l’accident s’élève à 30 morts dont 2 corps non-identifiés, 7 portés disparus et 124 rescapés. Les Gabonais sont au milieu d’une tragédie. L’ambiance est à la consternation absolue, angoisse et douleur. Visiblement, toutes les activités possibles de sauvetage auront été épuisées. Cependant, la Marine gabonaise est-elle consciente que c’est difficile pour les amis et la famille des disparus pour engager une procédure judiciaire pour pouvoir régler sa succession.

En effet, les disparitions sont d’autant plus dramatiques qu’elles s’accompagnent de complications juridiques. Car, l’acte de décès ne peut être rédigé que lorsque les familles des disparus se trouve dans l’impossibilité de gérer les problèmes urgents, tels que le règlement de la succession des présumés défunt ou encore la mise en jeu des assurances souscrites ou la gestion de ses biens. Dans le cas de ce naufrage, le dossier est du ressort du tribunal judiciaire de Libreville.

Aucun délai particulier n’est exigé pour engager une telle procédure. C’est donc lorsque les familles ont définitivement perdu tout espoir de retrouver leurs proches qu’elles peuvent se lancer dans de telles démarches. Une fois le décès reconnu, le tribunal doit en déterminer la date, en tenant compte des circonstances liées à la disparition. Le jugement est ensuite transcrit sur les registres de l’état civil du lieu réel ou présumé du décès.

Le jugement déclaratif de décès tient lieu ensuite d’acte de décès. Il produit exactement les mêmes effets. Ainsi, les disparus étant considéré comme mort, pour certains leurs mariage sont dissous, les conjoints (es) peuvent donc se remarier, la succession est ouverte et les dossiers d’assurance peuvent enfin être liquidés.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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