A l’amphithéâtre du CHU mère-enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE) le 21 juillet 2022, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, actuel ministre de la Santé et des Affaires Sociales, a lancé les travaux du projet de recherche axé sur « l’usage des médicaments chez les Gabonais économiquement faibles (GEF) exposés à la pandémie de la Covid-19 ».
Soutenu financièrement par un don de quarante et un million (41 000 000) de francs CFA de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), ce vaste projet de recherche implique plusieurs organisations du secteur santé, à savoir, l’Association nationale gabonaise des infirmiers diplômés et étudiants (ANGIDE), la CNAMGS, le Copil-Coronavirus, le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM), l’Ordre national des Pharmaciens du Gabon (ONPG), la Faculté de Maïeutique et des Sciences infirmières de l’Université des Sciences de la Santé et de la Société Gabonaise d’Ophtalmologie.
Il vise deux objectifs. Cette recherche va premièrement analyser la qualité des soins offerts aux GEF, leurs comportements ainsi que celui des praticiens durant la période d’application de la décision d’exonération du ticket modérateur des GEF, conséquence du Fonds de deux milliards cents millions (2 100 000 000) de francs CFA alloué, le 17 avril 2020, par le Président de la République pour la prise en charge totale des patients GEF exposés à la pandémie de la Covid-19 pour la période allant d’avril à octobre 2020. En second lieu, le projet va permettre au ministère de la Santé de disposer de données statistiques en vue d’explorer les pistes d’amélioration de la Couverture sanitaire universelle.
Cette recherche, qui répond à l’instruction du chef de l’Etat de mettre en place une gestion rigoureuse et transparente des deniers publics, est pour le Dr Guy Patrick Obiang Ndong annonciatrice d’une culture axée entièrement sur les résultats.
Toutefois, pour maintenir les valeurs de solidarité et d’équité chères à Ali Bongo Ondimba et à l’assureur, la CNAMGS, les enquêteurs doivent apporter non seulement aux autorités et surtout à la population des éclaircissements sur l’usage de cette grosse manne offerte pour soulager les GEF en cette période rendue difficile par la Covid-19.
Il faut aussi espérer que ses résultats ne fassent l’objet d’une rétention comme ce fut le cas avec le rapport d’enquête parlementaire sur la gestion des fonds destinés à la lutte et la riposte contre la Covid-19.