C’est dans le cadre d’une conférence-débat que, le Révérant Max Alexandre Ngoua, Chevalier dans l’ordre National du mérite gabonais a devisé avec le public sur la thématique du « marché des pièces détachées du corps humains au Gabon »le samedi 30 avril dans les locaux du Centre missionnaire les conquérants à Libreville.
En effet, Max Alexandre Ngoua sort du silence relatif à la psychose des crimes rituels. En tant qu’homme de science et homme de Dieu, il a tenu a apporté des éclaircissements sur la problématique des crimes rituels, des enlèvements et du trafique des organes. La plupart des crimes sont restés non élucidés. Ce climat de psychose est bien entendu entretenu par les politiques, et s’alimente de préjugés fortement ancrés.
Aussi, le Révérant a développé 5 axes de lectures à savoir la notion de l’union et de la disparition de l’autre, les conséquences de la disparition de l’autre, le marché et les étales des ventes du corps humain, les différents rituels élaborés, les éléments de solution pour freiner cette problématique. Rappelons que de 1990 jusqu’en 2000, le système de stratification sociale des politiques a vue le jour avec l’avènement du multipartisme qui va entrainer la création des couloirs de mobilité sociale. C’est ainsi que l’exclusion de l’autre deviendra force de loi. Il s’agit notamment du lien éthique ou tribaliste, du lien dit ‘’fraternel’’, du lien de parenté ou affiliation, du lien politique, du lien sorcelaire ou fétichiste. Et lorsque vous n’êtes pas dans ces carcans, vous êtes un moins que rien.
Au Gabon, il y a de nouveaux pauvres à savoir les veuves, les étudiants sans bourses, les diplômés sans emploi, les entrepreneurs endettés, les journalistes qui se transforment en journaleux, la jeunesse qui se clochardise après l’échec scolaire. Le Révérant Ngoua affirme que le pauvre deviendra soit une victime, soit un prédateur ou un chasseur. Ainsi, son interrogation profonde est de savoir s’il n’y a pas un intérêt politique dans cet état des faits ? Car, la marchandisation du corps humain est un vecteur d’ascension sociale. Dans ce cas de figure les ressources de perception sur le corps humain sont le corps objet, le corps marchand et le corps fétichiste.
Par ailleurs, le Révérant Ngoua a révélé que la pratique du crime rituel, des enlèvements d’enfants entraînent la vente des organes qui se pratique généralement dans les zones du Cap Esterias, Ndjole, Mindoumbe. De plus, il récolte des témoignages sur les différents marchés notamment dans le monde politique, le monde familiale, le monde musical, le monde du sport, le monde médiatique, le monde des corps habillés, le monde du business.
Les différents rituels sont élaborés en vue de jouir des bienfaits. Il s’agit de l’extraction des organes comme les seins signent d’abondance ; le pénis signe d’art oratoire ; le vagin signe virilité et d’emprise sur l’entourage ; la langue signe d’emprise envers tout le monde coute que coute ; les mains, le front, l’acte sexuel et la nourriture dévitalisent les Hommes ; les oreilles pour entendre partout ; les dents pour la férocité et la bravoure ; le crane pour la voyance ; les cheveux pour la puissance et la force, le sperme et le sang pour la régénération et la longue vie.
Comme recommandation le Révérant Max Alexandre Ngoua préconise la création de l’Office nationale de lutte contre les crimes rituels et de sang, la construction d’un monument à l’honneur des victimes, militer pour l’impartialité de la police et de la justice, le renfoncement des patrouilles avec la police de proximité, l’incarcération des commanditaires, les Eglises doivent davantage sensibilisées dans leurs sermons, l’organisation des c colloques, des forums avec les ONG et la société civile, faire des spots de sensibilisation.