L’ancien ministre de la République et économiste chevronné a proposé au cours d’une conférence de presse qu’il a animé le 13 août dernier à Libreville, des solutions palliatives au « redressement du Gabon », qui était d’ailleurs le thème de cet échange avec la presse. Des solutions qui passeraient d’abord par une transition sans Ali Bongo et Jean Ping.
Un échange qui a vu la présence de plusieurs invités de la société civile et des acteurs politique, à l’instar du professeur Kombila, qui a tenu à apporter son soutien infaillible au professeur Ondo Ossa. Avec pour souci majeur de redonner au Gabon et aux Gabonais leur dignité perdue en 2009, selon lui, le professeur Ondo Ossa a donc proposé à la presse plusieurs alternatives, notamment : « Décliner et comprendre les exigences fondamentales de notre société, identifier et proposer des solutions concrètes et idoines aux problèmes courants, et enfin, élaborer et mettre en œuvre une stratégie en vue de sortir le Gabon de l’impasse ».
À propos du futur dirigeant du pays, l’universitaire stipule qu’un changement moral est plus que vital : « il est primordial que tous ceux qui aspirent à devenir les dirigeants du nouveau Gabon justifient d’un comportement irréprochable sur le plan de la rigueur et de la probité intellectuelle et morale car l’exemple doit venir d’en haut ». Déclare-t-il.
De ce fait, le professeur Ondo Ossa assure donc : « En dehors des ennemis de la nation, personne n’a intérêt à ce que notre pays s’embrase. Cependant, ainsi je le rappelais dernièrement à Paris, la concertation ne signifie pas roublardise, manipulation, intimidation et encore moins corruption des leaders et des acteurs, ce temps est passé ! A mon sens, la concertation qui s’impose aujourd’hui doit fondamentalement porter sur deux ponts : « le départ sans heurts du Président Ali Bongo Ondimba et le redressement du pays dont le préalable est une transition de 12 à 24 mois ». Une transition qui aura un président neutre « qui ne sera ni Ali Bongo, ni Jean Ping » renchéri-t-il.
Toutefois, lors de sa conférence de presse, l’ancien ministre de l’Education nationale a tenu à aborder d’autres questions liées à la situation des retraités, aux détournements des fonds publics , à la vie chère, à la mauvaise gestion des ressources humaines, matérielles, financières, administratives et bien d’autres problèmes qui maintiennent le Gabon la tête dans l’eau.
Pour conclure son propos, le professeur Ondo Ossa dit attendre des Gabonais leurs soutiens qui lui permettront de mettre un terme aux innombrables défaillances constatées dans le pays : « Pour ma part, je me donne comme mission, au cas où les Gabonais y consentent et m’en donnent les moyens, de remettre le Gabon sur pied et, pour ce faire, j’ai besoin de tous les Gabonais, je dis bien tous les Gabonais ». Déclare le professeur.