II est des années ou des événements politiques, institutionnels ou sociétaux s’imposent aux Gabonais. Un parcours administratif et politique élogieux exige largement des compétences juridiques et techniques mais également et surtout des qualités républicaines et morales indéniables.
Aussi, les importantes réformes opérées, notamment la refonte du code pénal et la révision constitutionnelle constituent, chacun, des sujets majeurs qui méritent toute notre attention. La révision constitutionnelle s’inscrit-elle dans la continuité du système politique mis en place au sortir de la Conférence Nationale de mars 1991 ? Cette révision est-elle marquée par la volonté du constituant de stabiliser les institutions existantes, leur organisation et leur fonctionnement ?
En effet, toute réforme s’appuie sur la dénonciation d’un abus, toute idée nouvelle repose sur l’insuffisance démontrée de l’ancienne. Une nouvelle politique ne se conçoit donc pas sans un bilan minutieux de celle menée auparavant. Mais, à elles seules, les règles consacrées ne suffisent pas. L’enracinement de la démocratie postule des institutions capables de porter l’idéal démocratique. D’ailleurs, le point 8 de l’article premier de la Constitution stipule « L’Etat, selon ses possibilités, garantit a tous, la protection de la sante, la sécurité sociale, un environnement naturel préservé, le repos et les loisirs ».
La mutualisation des moyens, le développement d’une stratégie et de modalités d’interventions communes, conduisent à un rapprochement durable de l’action des institutions.