Gabon : La presse indépendante à défaut d’être ballonnée se voit exclue des manifestations officielles.

Tout récemment Reporters sans frontières (RSF) a donné sa position sur la façon dont la presse privée est reçue lors des cérémonies officielles, et nombreux sont nos confrères qui ont essayé de relayer l’information non pas pour fustiger le gouvernement ou les organisateurs, mais condamner le comportement discriminatoire qui résultent du rejet vis-à-vis des médias indépendants.

RSF vient de rendre publique la liste des pays répondant aux normes de la liberté de la presse, une liste connue de tous depuis le 03 mai 2022. Le Gabon y occupe la 105e place sur 180 pays, soit un bond de 12 places par rapport à 2021. Cependant, RSF fustige le fait que la presse indépendante soit discriminée dans le pays, n’ayant pas accès à certaines sources fiables, et même à certaines manifestations officielles.

Cela est désormais connu, mais en quoi célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse peut-elle être un gage de qualité en matière de traitement de l’information et du traitement envers les acteurs de l’information ? Ces mêmes acteurs qui doivent respecter un code de la communication qui finalement ne leur convient pas.

A voir comment est traitée la presse privée ou indépendante au Gabon, cela laisse non pas un doute, mais une question qui reste en suspens « les médias gabonais sont-ils considérés de la même façon lors des évènements ? » Pourtant, des organisations telles que le Cercle des patrons de la presse privée en ligne (CPPPL) et l’Organisation Patronale des Médias (OPAM) par exemple œuvrent pour une unification des organes de presses afin qu’ils travaillent main dans la main, pour un seul et même intérêt « l’information ». Mais, force est de constater que le ministère de tutelle semble quelque peut traîner le pas, avec une Haute autorité de la communication (HAC)-bourreau prête à sectionner.

Vue du logo du CPPPL

L’avènement d’une presse libre et indépendante reste un chantier inachevé au Gabon, même l’initiative du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui consistait à dépénaliser le délit de presse cause aujourd’hui quelques remous.

Cependant, les différents organes de presse exerçant au Gabon, sont tous égaux et brandissent la bannière des couleurs de l’information et de sa diffusion, ils méritent donc notre respect.

Nelly NGONDET

Journaliste

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