La vie chère, contre laquelle on ne réagit qu’avec mollesse, et pour laquelle nul parti ne semble jusqu’à présent avoir pressé avec éclat le gouvernement de prendre des mesures touche l’ensemble du pays.
Comme nous l’avons tous constaté, les prix augmentent mois après mois. Or les salaires n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions. Une statistique officielle a maintenu pendant longtemps l’illusion de prix stables, alors qu’on avait écarté de cette liste arbitraire les articles soumis à une augmentation. Aujourd’hui on ne prend même plus la peine d’entretenir cette illusion. Les Gabonais voient écarter de leur table ces nourritures terrestres dont sa terre est pourvue avec abondance. Le scandale du prix de l’huile, de la boite de sardine, du poisson, entre autres, sont au choix ou des tricheries ou des histoires de fous. Combien de fois n’a-t-on pas adjurés aux populations, de nouveaux sacrifices. En laissant augmenter le prix de la vie, comme on le fait délibérément, est un acte arbitraire.
Aussi, pour accompagner les personnes les plus démunies vers l’autonomie, le Gouvernement a mis en place depuis 2020 la mise à jour du fichier des Gabonais économiquement faibles (GEF) qui comporte environ 700.000 personnes. Cela permettra de renforcer le rôle de bouclier social des politiques publiques, et agira également comme un tremplin pour offrir des opportunités aux personnes en difficulté et leur permettre de rebondir.