Les deux correspondances de Messieurs Franck Nguema et de Pierre-Alain Mounguengui viennent de prouver, aussi bien sur la forme que sur le fond, les carences politiques et l’exiguïté intellectuelle de ceux qui gouvernent le Gabon. Que c’est pitoyable !
En effet, sur le plan de l’écriture épistolaire, faut-il rappeler qu’une correspondance administrative obéit impérativement à certaines contraintes sémantiques et à une structuration bien appropriée. Oh lala quel désastre !
Le fond de la correspondance du Ministre Nguema est une catastrophe. Elle révèle bien ce présidentialisme abject et surtout le notoire discrédit des pourvoyeurs de nominations insipides. Comment peut-on promouvoir un individu à un poste de responsabilité sans son consentement ? Le refus par voie épistolaire, de Monsieur Pierre-Alain Mounguengui rappelant son statut de retraité, est une véritable gifle et un cinglant désaveu pour ce pouvoir. Faut il rappeler que dans un État qui respecte l’orthodoxie administrative, toute nomination est obligatoirement assujettie à une enquête de moralité sur le pressenti. Malheureusement au Gabon, même les morts, les individus touchés par des troubles neuropsychiatriques, les incapables, les illettrés etc., bénéficient des nominations.
Mais bon…Ceci explique cela ; quand un pouvoir est entre les mains de l’incompétence, il ne peut que s’entourer des incompétents et des plus incompétents pour avoir toujours de l’ascendant sur les incompétents.
Pauvre Gabon !
Al.Nguia Banda, exilé politique, Montpellier France.