Gabon : Après la nomination d’un mort à l’éducation nationale, c’est le tour d’un retraité. Qui a induit Ali Bongo en erreur ?

L’histoire est têtue et se répète, et la médiocrité prend le dessus sur la méritocratie. Ainsi, Pierre-Alain Mounguengui vient de décliner l’offre que lui a faite le Président de la République Ali Bongo Ondimba en le nommant comme Inspecteur général des services au ministère de la Jeunesse et des  Sports lors du conseil des ministres du jeudi 14 avril 2022. Spectacle presque identique lors du conseil des ministres du vendredi 17 décembre dernier. Le ministre de l’Education Nationale Patrick Daouda Mouguiama a décidé de nommer Gabriel A. Mouity Ibouanga, chef de service publication à la direction des statistiques et des études du ministère de l’Education Nationale. Le seul hic c’était que le promu ne vivait plus.

Si l’on écrit encore que « Ali Bongo perd la boussole et son comportement le prouve chaque jour un peu plus », l’on va encore déranger nuitamment  le président de la Haute Autorité de la communication (HAC), comme ils l’ont fait avec le président intérimaire de cette institution (que des sueurs froides ce jour-là) pour qu’il sanctionne votre journal en ligne pour 1 mois.

Voilà des personnalités à qui le Président de la République fait entièrement confiance pour pouvoir jouir de son pouvoir discrétionnaire et qui par la suite montre aux yeux de l’opinion nationale et internationale qu’Ali Bongo Ondimba semble ne plus gérer son Gabon avec des cas de nominations d’un mort en la personne de feu Mouity Ibouanga et d’une personne qui est en retraite depuis cinq ans, le cas de Pierre-Alain Mounguengui. Et cette forme de médiocrité semble ne pas faire l’objet de sanctions sévères à l’endroit des membres du gouvernement et leurs complices.

Le défunt André Mba Obame avait raison de dire que c’est un pouvoir « d’amateur », et cela prouve également que les nominations au Gabon ne font pas l’objet de consultations en aval. Ils optent pour la surprise, une surprise qui conduit malheureusement à une humiliation comme c’est le cas de feu Mouity Ibouanga et de Pierre-Alain Mounguengui.

Chacun fait désormais comme bon lui semble au sein du gouvernement de Rose Christiane Ossouka et à la présidence de la République, du moins jusqu’à ce qu’on ne vous mette pas la main dessus.

Paul Essonne

Journaliste

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