Gabon/Fonction publique : L’EPCA de nouveau accessible pour un renforcement de la qualité et de la réactivité des services publics.

Avec l’annonce de trois concours d’entrée aux cycles de formation pour les hiérarchies A2, B1 et B2 du secteur administration générale et administration économique et financière du 28 au 30 novembre 2022 à l’École de préparation aux carrières administratives (EPCA), le gouvernement  souhaite pouvoir réaffirmer le sens et les valeurs du statut des fonctionnaires. La volonté du gouvernement est une volonté de renforcement de la fonction publique en même temps qu’une volonté d’amélioration de la situation des agents.

Malgré un contexte annoncé de recrutement difficile, l’enjeu est à la fois de renforcer les droits des agents et de moderniser leurs modes de gestion. Redonner des perspectives de carrières aux agents suppose en effet de permettre aux employeurs publics d’améliorer la gestion de leurs ressources humaines. Cela passe par une gestion au plus près des aspirations individuelles des agents, par des mobilités facilitées, par des procédures simplifiées mais aussi par des cadres statutaires et des droits harmonisés d’un versant à l’autre. L’amélioration des perspectives de carrières des agents va de pair avec la modernisation du cadre de gestion. L’une ne va pas sans l’autre.

Par les compétences et les savoir-faire qu’elle mobilise, par la présence qu’elle assure sur le territoire et par la qualité des services publics qu’elle anime, la fonction publique est non seulement la garantie de toute solidarité dans notre pays, mais elle est aussi la clé de toute politique de redressement et de compétitivité. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a bien l’intention de tout faire pour préserver et renforcer le système de fonction publique gabonais et remobiliser ses agents.

Pour rappel, ces quatre dernières années ont été marquées par une perte de cohérence du système de carrière et de rémunération de la Fonction publique à savoir le gel du point d’indice et la marginalisation des grilles salariales. Cela a conduit à accroître les inégalités au sein de l’Etat où les écarts se sont creusés entre les ministères, entre les trois catégories de la Fonction publique. Si les spécificités de chacune des catégories doivent être préservées, cela ne doit pas se faire au détriment du statut général qui est d’assurer une équivalence de droits à tous les fonctionnaires.

Gageons que la Fonction publique gabonaise soit rénové, afin d’être prêt à accompagner avec efficacité et réactivité les mutations que vont connaître les services publics dans les années à venir. Il en va de l’avenir de l’Etat.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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