Depuis que quatre écoliers ont perdu la vie à Ayemé Bokoué, dans la province de l’Estuaire, il convient de relever ici que la réaction du gouvernement est intervenue 48 heures après et celle de Sylvia Bongo Ondimba 72 heures après. Ça sert à quoi de rendre des visites à la famille endeuillée et de faire des messages sur Twitter pour adresser des condoléances alors qu’ils ont la solution.
Ce n’est pas la première fois et ce ne sera certainement pas la dernière. Mais si on a du mal à mettre les dos d’âne sur le linéaire qu’empruntent les élèves à la sortie des cours, ça ne sert à rien de venir compatir selon les membres d’une famille, même si la vie c’est du théâtre.
Difficile de comprendre que même dans la capitale gabonaise Libreville, des enfants parcours des kilomètres pour aller apprendre à lire, écrire et compter comme par exemple ceux d’Ebacater, qui parcourent trois kilomètres pour rallier l’école publique de Dragages, ceux résidants à Montalier parcourent au moins huit kilomètres pour se rendre à l’école publique de Sibang en face de l’arboretum, que dire des enfants résidants à Bambouchine, Okala, Cap Estérias. Il n’y a pas besoin de savoir que les gouvernants du Gabon s’intéressent plus à la politique qu’à l’éducation de la jeunesse, une jeunesse qui représente 75% de la population gabonaise.
Dans l’arrière-pays le constat est plus qu’amer, mais cela ne semble pas déranger le distingué camarade Ali Bongo Ondimba qui préfère tenir une messe de concertation politique que de régulariser les situations administratives des enseignants, de construire des écoles. Il n’est donc pas étonnant d’entendre dire dans les rencontres nationales que le niveau est bas. Cela est entretenu par le pouvoir en place dirigé par Ali Bongo Ondimba.
Apparemment, le recueillement de certains membres du gouvernement, de certains pédégistes et les messages de la première Dame Sylvia Bongo Ondimba font désormais partie de leurs activités.