Depuis le lundi 9 mai dernier, le sac de ciment fabriqué sur place en République gabonaise passe de 5000 à 5500 francs CFA à la grande désolation des revendeurs agréés et des détaillants qui l’ont constaté en début de semaine. Jusque-là aucune communication n’a été faite de la part de la société Ciment de l’Afrique (CIMAF), filiale du groupe marocain Addoha marocain pour justifier cela encore moins du ministre du Commerce Yves Fernand Mamfoumbi.
Pour ceux-là qui avaient déjà fait des réservations de tonnes de ciment, en voulant les récupérer en début de semaine ils ont été contraints de compléter l’argent au risque de ne pas entrer en possession du produit. Voilà une forme d’escroquerie qui ne dit pas son nom. Car bien avant l’augmentation le sac de ciment était à 5000 francs CFA, les clients en étaient conscients. Mais certains ont été surpris de savoir qu’il y a eu une augmentation, et qu’ils ne pouvaient plus avoir leurs marchandises comme convenue c’est-à-dire l’unité à 5000 francs CFA.
Voilà un groupe marocain CIMAF qui a trouvé des sites, des installations et autres lors de la reprise en mai 2014, pénalise les populations. Pourtant, une nouvelle ligne de production de ciment avait été inaugurée le 21 septembre 2021 avec une production qui passait de 600.000 tonnes par an à 1 million de tonnes. Encore, vaudrait-il que ce chiffre reflète la réalité. Toutefois, la mise en place d’une bonne stratégie par les responsables de CIMAF devrait permettre de récupérer les 9 milliards d’investissements injectés lors de l’achat de la nouvelle ligne de production.
Aussi, la société CIMAF peut aisément distribuer le ciment sur toute l’étendue du territoire national en récupérant sa mise, et non en procédant selon leurs humeurs à des augmentations fallacieuses du prix du sac de ciment. Au moment où le Gabonais lambda se bat tous les jours pour avoir un toit, force est de constater que l’Etat est quasi déficitaire en termes de politique de logement si l’on s’en tient à la promesse faite par Ali Bongo Ondimba, celle de construire 5000 logements par an.
Selon le plan d’accélération et de la transformation (PAT) en 2021, le déficit en logement sur l’ensemble du territoire national est estimé à 237 000. En 2022, on sera à 245 000. CIMAF qui serait incapable de répondre à la forte demande refuse toute forme de concurrence à l’exemple d’un garçon médiocre à l’école, mais exige tout ce qui a comme avantage pour son environnement.
A suivre !