Gabon : Ali Bongo Ondimba veut-il d’une élection présidentielle au lendemain apaisé ?

Lors de la réalisation de notre enquête, plusieurs personnes interrogées ont répondu par la négative, une négative qui se justifierait simplement par le désordre observé après l’ouverture officielle de la concertation politique d’Ali Bongo Ondimba.

En effet, cette grand-messe politique est truffée de nombreux manquements, avec notamment les départs brusques de certains leaders politiques de l’opposition. Un imbroglio coupable des leaders de la majorité aux ordres sous peine d’une exclusion en conseil de discipline au sein du parti démocratique gabonais (PDG).

Revenant sur les manquements on note que ladite concertation politique ouverte le lundi 13 février dernier à la présidence de la République  n’est  nullement encadrée par une loi. Le non-respect de l’article 3 de la Constitution qui devrait tenir compte de la société civile et des confessions religieuses au même titre que les partis politiques, l’atteste.

L’article 3 de la Constitution de notre République dispose : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce directement, par référendum ou par l’élection (…) Aucune section du peuple, aucun groupe, aucun individu (partis politiques) ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale ni entraver le fonctionnement régulier des institutions de la République  (…) » comme le confirme le porte-parole du Copil Citoyen Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO. L’élection n’est de ce fait pas une chose politique (des Partis politiques), mais une chose citoyenne (celle du peuple dans toutes ses composantes).

Autre fait, comme le déclare le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) Alexandre Barro Chambrier « au lieu des consultations préalables, les partis politiques, notamment de l’opposition ont été mis devant le fait accompli au sujet du calendrier des travaux, le nombre de délégués et certains points qui auraient pu faire l’objet des débats des travaux ».

Pour éviter toute forme de désordre comme c’est le cas en ce moment, Ali Bongo Ondimba aurait mieux fait d’associer toutes les forces vives de la nation à cette concertation politique qui se voulait au départ inclusive.

A l’approche de l’élection présidentielle, le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a-t-il en perspective la prorogation de son mandat et la formation d’un gouvernement de transition pour gagner en temps ?

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