Gabon/Affaire Jeff Thierry Bongo/Marie-Clara Ewandji au tribunal ce 6 décembre.

Marie Clara Ewandji, qui sera représentée par son avocat, doit pouvoir comparaître devant le tribunal judiciaire de Franceville dans le Haut-Ogooué, statuant en matière civile qui se tiendra dans la salle des audiences civiles ce 6 décembre 2022, à la demande de l’avocat de Jeff Thierry Bongo Ondimba.

Cette audience a lieu au moment où l’avocat de Marie Clara Ewandji avait interjeté appel le 7 septembre 2022, et n’a malheureusement pas donné d’avis favorable. Du coup, Jeff Thierry Bongo Ondimba semble revenir sur les mêmes termes en disant qu’il avait reçu les clés de la maison des mains de feu Omar Bongo Ondimba.

Dans l’affaire de la maison qui oppose Jeff Thierry Bongo Ondimba à Marie Clara Ewandji depuis 2021, le premier cité affirme en être propriétaire depuis 2005 et brandi comme document son acte de naissance en lieu et place d’un titre de propriété. La justice doit l’apprécier.

Parmi ces 53 villas construites à Bongoville, 10 se retrouvent sous de hautes herbes mais pourtant Jeff n’a jamais montré l’envie d’en réfectionner une. Il a fallu que dame Marie Clara Ewandji procède à l’achat de l’une des villas auprès de Martine Andjoua Bongo Ondimba, pour que Jeff se manifeste. Pourquoi ce dernier n’arrive-t-il pas à joindre Martine Andjoua afin qu’elle se présente à la barre pour dire la vérité sur l’acte d’achat avec Marie Clara ? Force est constater que Jeff Thierry Bongo Ondimba s’est fait souvent représenter par son homme de confiance Libo qui ne détient également aucun titre de propriété de ces villas construites par les Corses à Ngouoni et à Bongoville, qui en ont fait un don à feu Omar Bongo Ondimba.

Pourquoi Jeff Thierry Bongo Ondimba ne reprend pas l’une des dix maisons qui se retrouvent abandonnées sous de hautes herbes ? Du vivant d’Omar Bongo Ondimba, cette affaire de villa à Bongoville aurait connu une issue rapide, où Jeff Thierry aurait été sommé de laisser dame Marie Clara tranquille avec sa maison. Dieu seul sait combien de fois la femme est sacrée chez les bantus, et la coutume africaine nous enseigne qu’on ne spolie pas une femme. Même que la première dame du Gabon mène ce combat au quotidien.

Dans cette affaire Martine Adjoua Bongo Ondimba reconnaît avoir vendu la parcelle et la villa englouties sous de hautes herbes à Marie Clara Ewandji, qui les a rénovées et entretenues pendant plusieurs années sans que Jeff Thierry Bongo Ondimba s’y oppose. Plus tard, elle va saisir l’ANUTTC en vue de la régulation de ladite parcelle et celle-ci conformément aux dispositions légales a procédé aux formalités d’usage, notamment l’avis d’affichage pour enregistrer les oppositions et qui n’a pas été le cas. Sans opposition, la parcelle et la villa n’ayant jamais fait l’objet d’une quelconque attribution même pas à Jeff Thierry Bongo Ondimba, alors l’ANUTTC va délivrer un certificat de non-opposition et établir un titre de propriété à Marie Clara Ewandji.

Ces maisons restées fermées pendant plus de dix ans n’avaient pas de titre de propriété. Jeff Thierry Bongo Ondimba qui n’a pas de titre de propriété n’a jamais apporté l’acte de cession que lui a établi feu Omar Bongo Ondimba. Et pourquoi avoir demandé à l’ANUTTC d’enlever le  nom de Marie Clara prétextant qu’il a eu un arrangement  avec elle ? Cela n’a jamais été le cas. Qui serait derrière Jeff Thierry pour pouvoir bénéficier de cette maison ? Jeff Thierry Bongo Ondimba fait-il la loi parce qu’il porte un nom sacré ? Nous devons tous faire attention face aux multiples formes d’injustices.

Paul Essonne

Journaliste

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