Que de beaux projets qui ont du mal à voir le jour en République gabonaise a défaut de disparaître complètement. Occasion pour notre rédaction de revenir sur les Etats généraux de l’éducation et de la formation en 2010, au sortir de cette messe des enseignants il avait été décidé d’introduire l’anglais depuis le pré-primaire, dans le système éducatif gabonais.
L’année suivante, c’est-à-dire en 2011, un concours suivi d’un recrutement et l’envoie des enseignants gabonais au Ghana pour suivre une formation ont été rendus possible par le ministère de l’Education nationale pour une durée de trois ans : une année de langue et deux en didactique de la langue anglaise.
Sur les 75 enseignants dont 52 hommes et 23 femmes sélectionnés, seuls 74 ont pris le vol pour la capitale ghanéenne Accra, mais une fois sur place le traitement ne sera pas à la hauteur des attentes des enseignants comme l’avait promis la tutelle. L’année suivante sera une succession de difficultés, où certains seront menacés d’expulsion de leurs logements, d’autres dormiront carrément à la belle étoile, le tout suivis de l’abandon du bain linguistique au Ghana.
Ce qui est sur l’Etat a jeté plus d’un milliard de francs CFA par la fenêtre à l’époque où Séraphin Moundounga était ministre de l’Education nationale, car le résultat sur la formation des enseignants n’a pas été atteint.