« Gabon/23 mars 2023 : Journée Nationale de l’Enseignant » par Jean-Ferry ESSONO.

L’enseignement, un métier ingrat ? Salvateur ? Mal considéré ? Secoué par l’évolution sociologique ? En pleine mutation et changement ? Quel regard pour un recentrement de l’enseignement aujourd’hui ? 

Au corps scientifique et pédagogique du Groupe Scolaire Mendel Éducation : je vous souhaite une excellente Journée Nationale des enseignant.e.s

En effet, nous célébrons ce 23 mars la Journée Nationale de l’Enseignant.e. Une journée qui nous permet de rendre hommage à toutes ces personnes qui ont fait le vœu sacerdotal pédagogique malgré les nombreuses vicissitudes liées à ce métier. C’est la seule journée, sur les 365 jours, où la société dans une sorte d’hypocrisie masquée se souvienne de nous. Faut-il alors s’en réjouir ? Je m’abstiendrai d’y répondre. Dans tous les cas, cette journée, loin d’être festive, ce qui ne serait pas mauvais en soi, est le moment du diagnostic, mieux, de l’interrogation à la jaspersienne.

– Ainsi, on serait tenté de se demander : quelles sont les conditions dans lesquelles travaille un.e enseignant.e ?

– Mérite-t-iel.le le respect dû à sa profession ?

– Comment la société perçoit-elle ce métier ?

– Étant à l’image d’un chirurgien, le système éducatif favorise-t-il la bonne transmission (opération) des savoirs ?

– Comment le praticien de l’enseignement est-il rémunéré au privé comme au public ? Y a-t-il adéquation entre le travail accompli et la contrepartie pécuniaire ?

– Qui est vraiment enseignant.e ? Comme pour dire autrement, qu’est-ce que l’enseignement et qu’est-ce que enseigner ?

Bref, autant de questions qui méritent leur pesant d’or et le chapelet qui le constitue risque de n’en point finir.

Chers tous, corps scientifico-pédagogique du Groupe, ce sacerdoce est le nôtre. Un sacerdoce juste et noble, pas facile mais noblement juste malgré toutes les difficultés que vous rencontrez au quotidien. Mais un sentiment devrait nous animer, celui d’un travail salvateur; sauveur et messager de l’humanisation par l’éducation, que vous êtes.

Oui, vous êtes le cœur qui fait battre l’humanité car grâce à vous, la société peut s’humaniser. Kant l’avait déjà compris avant nous.

Suivons la voie tracée par nos prédécesseurs et ne nous en éloignons pas. Nous avons malheureusement une mission, la plus sensible, la plus vitale et nous ne pouvons prendre le risque de  nous tromper (être à côté de la mission).

Il n’y a pas de médecin sans enseignant.e, il n’y a pas de ministre sans enseignant.e, il n’y a pas de mécanicien; de député; de DG et j’en passe, sans enseignant.e.

À toutes et à tous, peut-on prendre le risque d’un monde sans enseignant.e ?

Bonne fête !

Jean-Ferry ESSONO

Philosophe/Expert en Communication et Relations Publiques.

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