Contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et lutter contre la pauvreté, de manière durable par l’autonomisation des femmes transformatrices de produits agricoles, constituent l’objet de la rencontre entre Hélder Muteia, Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et Irène Lindzondzo, Ministre délégué à la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises et à l’entrepreneuriat national.
Au cours des échanges, les différentes actions et initiatives entreprises par la FAO au Gabon dans le domaine de l’agriculture, et particulièrement dans la transformation et la valorisation des produits agricoles ont été présentées.
Hélder Muteia, a assuré le Ministre délégué de la disponibilité de son équipe à collaborer avec le Ministère de l’Entrepreunariat National dans ses différents domaines d’intervention. Dans cette optique, l’appui de la FAO a été sollicité pour renforcer les capacités des femmes transformatrices de produits agricoles sur les mécanismes de valorisation et de commercialisation des produits locaux.
Les deux institutions se sont accordées à travailler ensemble, pour la matérialisation de ce projet qui va contribuer à réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Gabon.
Implication des femmes dans les chaînes de valeur
Au Gabon, l’essor de la transformation des produits agricoles est caractérisé par une forte implication des femmes. En effet, sur la chaîne de valeur de ces produits, elles occupent une place prépondérante et créent des emplois dans la transformation.
Depuis 2016, la FAO travaille activement au renforcement de leurs capacités, notamment à travers la structuration d’une Fédération Nationale des Transformateurs de Produits Agricoles du Gabon (FENATAG), dirigée par une femme. En effet, dans le cadre d’un projet intitulé « La sécurité alimentaire renforcée en milieu urbain en Afrique centrale grâce à une meilleure disponibilité de la nourriture produite localement », financé par l’Africa Solidarity Trust Fund (ASTF) et qui a été mise en œuvre de 2014 à 2017 dans la sous-région, la FAO a appuyé plusieurs activités ciblant les transformatrices. Ainsi, grâce à des formations variées en transformation agroalimentaire et en gestion d’entreprises, ainsi qu’un voyage d’études au Burkina-Faso à l’endroit de dix femmes, ce secteur a connu de nombreuses avancées.
Les retombées de ces initiatives se traduisent par une nette amélioration de la qualité des produits, leur commercialisation au sein des grandes surfaces, une augmentation des revenus des populations cibles, la création d’emplois pour les femmes ainsi que le développement des chaînes de valeur des produits agricoles.