Escapades en jet privé des Bongo : Le Gabon condamné en Suisse à payer une facture de 52 milliards de Fcfa

Le règne de la famille Bongo au Gabon laisse des cicatrices profondes. À peine débarquée du pouvoir il y a sept mois, la famille Bongo fait à nouveau la une, mais cette fois-ci pour de mauvaises raisons. Le Gabon vient d’être condamné en Suisse pour des factures impayées liées aux escapades en jet privé de la famille, révèle Africa Intelligence (AI) dans son édition du 11 avril 2024.

Selon AI, le créancier envisage maintenant de saisir les actions de l’État dans la filiale locale de Total Energies. Une issue envisageable étant donné le montant colossal de la dette, soit 86 millions de dollars, équivalant à plus de 52 milliards de Fcfa. Cette somme considérable était due par la famille Bongo pour ses voyages en jet privé, mais elle est restée impayée pendant leur règne. La facture aurait été adressée à Pascaline Mferri Bongo Ondimba, alors présidente de la République.

Le journal Le Monde révèle que Pascaline Bongo avait organisé plusieurs voyages en jet privé avec la société Travcon AG. Le coût de ces escapades était exorbitant pour l’État. Par exemple, un voyage effectué le 10 août 2008 entre Los Angeles, Orlando, Nice, Libreville, Paris et Los Angeles a coûté 632 930 dollars (386 millions 087 mille 300 FCFA). Un autre voyage en décembre 2008, de Libreville à Washington, puis Accomack, Orlando, Miami, Francfort, Paris et de retour à Libreville, a coûté 518 750 dollars (316 millions 437 mille 500 FCFA). Ces dépenses extravagantes ont grevé les finances publiques.

Cette affaire met en lumière les conséquences désastreuses de la mauvaise gestion des ressources publiques et des privilèges abusifs accordés aux élites politiques. Elle soulève également des questions sur la responsabilité financière et morale des dirigeants envers leur pays.

Il est impératif que de telles pratiques ne se répètent pas à l’avenir, et que des mesures efficaces soient prises pour garantir la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds publics, afin d’éviter de nouvelles catastrophes économiques pour le Gabon.

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