Entre tradition et religion : le port du voile en question dans la société gabonaise.

Au Gabon, on constate une prédominance de l’utilisation du voile dans le milieu féminin de la communauté musulmane. Et ce malgré son interdiction sur toute l’étendue du territoire par le Ministère de l’Intérieur. Ce fait démontre une transgression ou une violation des dispositions légales à propos de l’usage du voile face aux dérives et dérapages répertoriés dans la société tels que : le terrorisme, les attentats, les créations des groupes d’armées ou des milices, la pratique d’un radicalisme très enfouie. En dépit de la laïcité présumée de l’Etat Gabonais, le chemin est encore long pour freiner les désagréments causés par le dogmatisme religieux.

Rappelons que l’Islam est une religion abrahamique, s’appuyant sur la doctrine du monothéisme (affirmation de l’existence d’un Dieu unique omnipotent, omniscient et omniprésent) absolu et prenant sa source dans le Coran. Le Coran étant un livre religieux islamique révélé au VIIe siècle en Arabie au dernier prophète de Dieu Mahomet. Cette religion tout comme les autres ne fait pas exception, elle est soumise à des lois en vigueur quant au port du voile intégral en République Gabonaise : « le port du voile intégral est interdit […] pour des raisons de sécurité. Il y a trop de menaces sur l’Islam car chacun interprète le coran à sa manière. De ce fait, vous pouvez mettre le voile dans vos domiciles mais dans les lieux publics, nous ne pouvons pas le tolérer » avait déclaré le ministre de l’Intérieur Guy-Bertrand Mapangou, le 03 juin 2014, lors d’une rencontre avec les leaders de la communauté musulmane du Gabon.

Effectivement ; il existe un cadre juridique qui détermine la liberté religieuse et son applicabilité au sein d’une nation. A cet effet, le Gabon est régi par la Constitution de 1991, modifiée en août 2003 et en janvier 2018 dans l’article 1 de l’alinéa 2 garantissant à tous : « la liberté de conscience, de pensée, d’opinion, d’expression, de communication, la libre pratique de la religion […], sous réserve du respect de l’ordre public ». Respecter l’ordre public en religion  ne signifie pas dépasser les limites du tolérable avec des excès portant atteinte à la vie d’autrui ou choquant les mœurs. Or on remarque que le voile en communauté musulmane est quotidiennement et complètement gravé voir même inscrit dans les comportements et esprits féminins. Cette pratique qui est comme une coutume peine à disparaître quand bien même des mesures de restriction ont été prises au niveau de l’Etat, entraînant ainsi une forme d’inquiétude chez les gabonais vu les dérives et les dérapages.Et ce n’est pas tout puisque dans l’univers musulman, on note également la présence des aveugles, des personnes présentant des malformations dans certaines artères de la capitale de Libreville

Ce constat tire la sonnette d’alarme quant à la laïcité du Gabon qui a un devoir de protection envers sa population. A cet effet, le contrôle des adeptes du port de voile n’est pas suffisant, promulguer une loi la prohibant est encore moins plausible. Peut-être pour l’Etat Gabonais, il faudra ajouter des mesures disciplinaires de sanctions, du payement de taxes ou amendes. Eclater ce problème au grand jour ne relève pas  de la xénophobie. Puisque toute personne possède la liberté d’exprimer sa religion mais selon le respect des lois en vigueur. L’Etat gabonais étant laïc c’est-à-dire séparé « de la société civile et de la société religieuse », doit être impartial ou neutre « à l’égard des confessions religieuses et veiller sur l’application des lois sur le respect de l’ordre public en religion.

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