Elections 2025: « la sortie du Vice-Président est superficielle, opportuniste et motivée par le désir de plaire au pouvoir. » Raymond Ndong Sima.

Le président fondateur de l’Alliance Patriotique, Raymond Ndong Sima s’est exprimé ce vendredi  3 octobre 2025, à la faveur d’un point de presse dont le siège de son parti sis dans le sixième arrondissement a servi de cadre. RNS comme on l’appelle désormais  a tenu à répondre aux déclarations du Vice-Président Séraphin Moundounga quant à l’appréciation de l’ancien premier ministre sur les élections du 27 septembre dernier.
Raymond Ndong Sima a commencé par s’excuser pour la prise de parole, reconnaissant les avis partagés sur la nécessité de répondre au Vice-Président. Il justifie sa réponse par la gravité des accusations et la nécessité d’une explication explicite. Il a affirmé avoir  relu son texte suite aux accusations du Vice-Président concernant des incitations à la haine et à la violence. Dans sa déclaration RNS a souligné avoir fait des constats généraux sur quatre points :
Protestations des partis concernant la composition des bureaux de vote.
Absence de représentation de tous les partis politiques en tant que scrutateurs.
Transhumance excessive des électeurs.
Listes électorales surchargées de personnes décédées.
Ndong Sima a regretté par ailleurs de ne pas avoir ajouté l’usage excessif des procurations. Il a déclaré n’avoir formulé aucune attaque personnelle ni mentionné de faits non avérés, et n’a pas trouvé d’incitations à la haine ou à la violence dans son texte. Il a relevé que d’autres formations politiques, y compris l’Autorité de contrôle des élections, ont fait les mêmes observations. Ces points, similaires aux causes de l’intervention militaire d’août 2023, étaient généraux et impersonnels.
L’Alliance Patriotique : un parti tribal?
Le Vice-Président a accusé l’Alliance Patriotique d’être un parti tribal. RNS a réfuté cette accusation en détaillant la participation du parti aux élections législatives et locales dans six provinces, avec un total de 20 candidatures aux législatives et 16 listes aux locales. Il a mentionné également ses déplacements pour soutenir les candidats dans diverses localités.
Il a déduit généreusement que le Vice-Président s’est soit trompé par la faiblesse de son service de communication, soit a délibérément menti pour confiner l’Alliance Patriotique à une dimension tribale. Il qualifie la sortie du Vice-Président de « superficielle, opportuniste » et motivée par le désir de plaire au pouvoir, dénotant une mauvaise compréhension du sujet.
Il a  rejeté par conséquent les accusations de tribalisme en citant des exemples de diversité nationale dans la composition de ses cabinets lorsqu’il était Ministre de l’Agriculture et Premier Ministre.
Appréciation du déroulement du scrutin.
« La préparation et le déroulement du scrutin sont « déplorables », malgré les inquiétudes exprimées par le Président de la République lui-même. Les instructions présidentielles n’ont pas été suivies, portant atteinte à l’équité, la transparence et la crédibilité du processus électoral » a soutenu RNS tout en contestant l’interprétation du Vice-Président selon laquelle sa publication post-électorale était une incitation à la haine et à la violence. Il a réaffirmé que son texte est républicain et conforme à son engagement pour le changement, rappelant ses sacrifices passés. Il a  interpelé in fine  le Président pour qu’il ne s’accommode pas d’une « forfaiture » qui ternirait son septennat et le mettrait en porte-à-faux avec les raisons de l’intervention du CTRI (la fraude électorale). Il a réaffirmé que la fraude électorale, inacceptable hier, ne l’est pas devenue aujourd’hui, et que le dire n’est pas de l’opposition mais de la loyauté envers les principes.
Après cette sortie à la Ndong Sima, l’opinion attend désormais la réaction du « lâcheur » Séraphin Moundounga, pour reprendre l’expressions de l’ancien premier ministre.
Affaire à suivre.

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