Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a animé une conférence de presse ce samedi 25 janvier, apportant des éclaircissements sur l’élection présidentielle prévue le 12 avril prochain. Cette date, fixée par le conseil des ministres du 13 janvier, a surpris plus d’un, en raison de son anticipation par rapport au calendrier initialement prévu en août. À travers cette sortie médiatique, le ministre a justifié cette décision stratégique et répondu aux préoccupations soulevées.
Selon Hermann Immongault, cette anticipation s’inscrit dans une volonté de restaurer la confiance des investisseurs internationaux. En effet, le ministre a souligné que la période de transition en cours limitait la visibilité du Gabon à l’échelle mondiale. « L’anticipation nous permettra d’avoir les investisseurs pour que la signature du Gabon ait sa visibilité à l’international », a-t-il déclaré. Contrairement à d’autres pays de la région également en transition, le Gabon bénéficie d’une stabilité relative, ce qui justifie ce choix de rapprocher l’échéance électorale.
Le nouveau Code électoral, récemment approuvé par les parlementaires de la Transition, apporte également des innovations notables, dont l’inclusion des personnes détenues dans le processus électoral. Désormais, ces dernières, si elles jouissent encore de leur droit de vote, pourront participer au scrutin présidentiel. Cette mesure, prévue par l’article 114 du Code électoral, marque une avancée dans la démocratisation et l’inclusivité des élections au Gabon. Toutefois, le ministre a précisé qu’une réflexion sur la tenue de campagnes électorales en milieu carcéral était encore en cours.
Outre cette mesure, le ministre Immongault a encouragé les citoyens et les parties prenantes à s’approprier le nouveau Code électoral. Il a insisté sur l’importance de bien comprendre les nouvelles dispositions pour en garantir une application fidèle et efficace. Cette initiative vise à assurer une meilleure transparence et à renforcer la confiance des citoyens dans le processus électoral.
L’anticipation de la présidentielle au Gabon s’inscrit dans une stratégie globale de stabilisation politique et économique. Elle témoigne de la volonté des autorités de sortir rapidement de la transition pour repositionner le pays sur la scène internationale, tout en introduisant des réformes destinées à moderniser le système électoral et à garantir une plus grande inclusivité.