Education Nationale : les Chefs d’établissements intérimaires soupçonnés de détournement.

Le torchon brûle depuis quelques mois entre les chefs d’établissements intérimaires nommés par décision du Ministre de l’Education Nationale, Daouda Mouguiama, et les intendants des établissements scolaires du Gabon. En cause, la comptabilité administrative et financière des établissements.

A qui incombe la gestion administrative et financière des établissements scolaires ? Cette question est au centre d’une grande polémique entre les chefs d’établissements intérimaires nommés par Daouda Mouguiama et les intendants nommés au sein de ces différents établissements. En effet, les nouveaux amis du Ministre de l’Education Nationale, qui assurent les intérims au sein des établissements scolaires se seraient accaparés des caisses des établissements scolaires. Des missions qui ne sont pas dévolues à un chef d’établissement, selon les dispositions réglementaires. Les chefs établissements intérimaires dont certains sont des inspecteurs de l’éducation nationale, ayant une bonne connaissance des textes, ont décidé de balayer d’un revers de la main, toutes les décisions et notes d’information prises par les prédécesseurs du Ministres Daouda Mouguiama, pour éviter qu’un problème ou un malaise ne règne au sein des établissements.

Rappelons que le 4 avril  2014,  sous Léon Nzouba, une note circulaire avait été envoyée aux différents chefs établissements du Gabon, pour permettre à chaque agent de faire son travail, afin que certaines règles et principes fondamentaux soient respectés par toutes les entités qui composent un établissement scolaire. Le Ministre Michel Menga, ayant constaté  le même désordre, avait une nouvelle fois pris une note à l’encontre des chefs d’établissements du secondaire, en ce qui concerne  l’utilisation  des personnels d’intendance.  « En matière de gestion financière, je vous demande plus que par le passé de ne plus relégué vos intendants au simple rang d’observateur dans un domaine où ils sont des acteurs », dit la note. Avant de poursuivre « Les attributions de l’intendant ou du gestionnaire comptable ne sauraient être exercées par un chef d’établissement lui-même ou par tout autre agent sans qualification », affirmait cette note.

Des dispositions réglementaires que les chefs établissements intérimaires foulent aux pieds sous le fallacieux prétexte que le Ministre aurait demandé de mettre de l’ordre. Question, le Ministre Daouda Mouguiama a- t-il demandé aux chefs d’établissements intérimaires de s’accaparer de la gestion financière des établissements secondaires ? A qui échoit la mission de rendre compte de la gestion financière des établissements ? Autant de question qui mériteraient des réponses, car, selon les dispositions réglementaire, l’intendant en tant qu’agent comptable, agit sous sa propre  responsabilité  personnelle et pécuniaire. A ce titre, il est chargé entre autres, « de la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes qui lui sont remis par le chef d’établissement, des créances constatées par un contrat, l’encaissement des droits au comptant et des recettes de toutes nature: recette de la coopération, location du loyer, location des chambres, location des installation sportives, locations des boxes commerciaux, vente des tickets de repas etc. Il est également chargé, de la préparation du compte financier », disent certaines dispositions.

Des dispositions, si elles étaient respectées n’auraient jamais engendré des malentendus entre les chefs d’établissements et les intendants. Qu’à cela ne tienne, le désordre est désormais installé et le couvercle pourrait bien sauter, si le Ministre Daouda Mouguiama ne recadre pas ses amis, vu que les chefs d’établissements veulent par tous les moyens gérer la comptabilité des établissements du secondaire.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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