Eco Bank Gabon ferme ?

Depuis   2018, la Banque panafricaine Eco Bank Gabon est entrain de fermer ses agences les unes après les autres, Kalikak, neuf Etages, Oloumi, immeuble Les Arcades. La seule et l’unique agence qui reste ouverte  est celle située non loin du secrétariat général du gouvernement. Cela prépare-t-il la suspension de ses activités au Gabon dans quelques mois ?

En attendant l’annonce officielle auprès des autorités gabonaises, des partenaires et des clients, Eco Bank Gabon risque de mettre fin à ses activités bancaires  au regard de la fermeture de certains agences qui existaient dans la capitale Gabonaise.

Selon une source, une correspondance dans ce sens sera adressée en ce qui concerne la décision de mise en veille de cette entité privée afin de prendre effet, après douze ans de présence au Gabon. Les raisons évoquées au sein de la maison mère basée à Lomé au Togo ne sont pas encore connues. Mais d’après un analyste économique « Cela pourrait être basées sur une analyse poussée du marché, ce qui revient à dire le manque de rentabilité du Business Model et l’impossibilité de fournir des résultats attendus par les investisseurs avec les fortes contraintes du contexte économique local ».

D’autres murmurent évoquent l’énorme dette contractée par l’Etat gabonais  qui n’est toujours pas remboursée et qui obère considérablement la rentabilité de l’agence. En effet, on se souvient que le pays a traversé des moments difficiles  notamment pour payer les fonctionnaires. Et la banque aurait apporté son soutien au gouvernement qui tarde à réagir.

Le processus de mise en veille pourrait être définitif au regard de la fermeture des agences existantes. A Libreville, la capitale,  il ne reste plus qu’une seule agence qui fait également office de  bureaux au premier étage.

Reste à savoir si le personnel et les clients  seront redirigés ailleurs,  vers d’autres banques. Où, il s’agira pour les seconds  de retirer leur capital et ouvrir un compte courant où d’épargne dans une autre banque de la capitale. Et pour les premiers, d’aller tout simplement solliciter de l’emploi dans l’établissement bancaire de leur choix au risque de se retrouver au chômage, après le paiement des droits et la relocalisation en impliquant les délégués du personnel, avec le concours de l’inspection du travail pour aboutir à un accord collectif.

Ensuite sur l’aspect de la relocalisation du personnel, les employés ont été appelés à postuler à des offres internes où le groupe est présent en cas de fermeture définitive ? Où sont  passés ces agents qui travaillaient dans les agences fermé ? La direction générale est invitée à répondre à ses interrogations.

 

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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