Du partage des responsabilités entre le CTRI et le Gouvernement de Transition

On ne le dira jamais assez, un gouvernement militaire concentre entre ses mains les trois pouvoirs (législatif, exécutif, et judiciaire). Cela  vient de la dissolution de la constitution. Cependant, les forces de défense et de sécurité qui siègent seules au CTRI ont concédé d’habiller leur transition en rédigeant une Charte de la Transition qui s’appuie sur la Constitution de 1991 dans laquelle on retrouve les institutions qui accompagnent le CTRI. Il s’agit notamment du Gouvernement de la transition, de l’assemblée nationale, du sénat, du conseil économique social et environnemental, de la Cour Constitutionnelle, du Conseil d’État et de la Cour judiciaire…toutes nommées.

 

La relation du CTRI aux citoyens n’existe pas. Seule  passe pour l’instant, la récolte des contributions pour le Dialogue National prévu en avril 2024 initiée par le gouvernement. D’où la question de savoir à quel niveau se situent aujourd’hui les relations entre les militaires et le peuple gabonais d’une part, et particulièrement la relation entre le CTRI qui prend les décisions, et le gouvernement transitoire qui doit les mettre en oeuvre en passant par un parlement nommé pour répondre aux nombreuses attentes urgentes des gabonais.

 

Un tel parlement n’étant pas représentatif du peuple, il reste au seul gouvernement de subir les foudres des populations en même temps qu’il peut être sanctionné à n’importe quel moment par le CTRI.

 

C’est ce que subit actuellement le chef de ce Gouvernement qui est accusé de tous côtés.
Pour s’en sortir, une seule solution : commander des évaluations indépendantes et rendre public les rapports.

 

L’action publique sera ainsi mieux jugée par tout le monde.
Le vrai débat est là.

 

Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL

Paul Essonne

Journaliste

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