Droit des femmes : Jessye Ella Ekogha fait dans l’extrapolation.

Jessye Ella Ekogha a l’occasion de la journée de la femme gabonaise célébrée le samedi dernier, a donné son avis par rapport à la lutte contre  les droits de la femme gabonaise. Pour le porte-parole de la Présidence de la République, les avancées constatées au Gabon dans ce domaine seraient le fruit du volontarisme du couple présidentiel. Un point de vue, très mal perçu par les Gabonais, qui pensent que les conclusions de ce dernier ne sont pas exactes.

La promotion de la femme et la lutte pour les droits de la femme gabonaise, ont toujours occupé une place de choix dans les politiques du gouvernement. L’existence d’organisation non gouvernementales et associations militants pour la promotion des droits des femmes dans le pays et la mise en place par le défunt Président Omar Bongo d’un Ministère de la Famille, de la Protection de l’Enfance et de la Protection de la Femme, illustrent bien ces faits. En effet, en mettant en place ce ministère le défunt Président avait à cœur d’accorder cette place prépondérante à la femme gabonaise. Durant cette période les associations étaient soutenues par les autorités pour mener des actions sur le terrain afin de vulgariser  les droits des femmes dans le pays. Depuis la création  de la fondation Sylvia Bongo, dirigée par l’actuel  première dame, il est devenu difficile pour ces associations et ONG d’organiser des manifestations. Les seules manifestations,  en vue de vulgariser les droits des femmes sont celles de l’association de la première dame du Gabon. Ce qui est tout à fait normal,  dans la mesure où,   c’est la seule fondation qui peut se prévaloir d’avoir des moyens pour mener des actions sur le terrain. En d’autres termes, le Gabon faisait déjà  partie des pays qui ont le plus progressé en Afrique en matière des droits des femmes avant la fondation de Sylvia Bongo.

Par conséquent, les avancées en matière  des droits des femmes ne sont pas dues exclusivement au volontarisme du Président de la République et de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille. C’est en réalité le fruit d’un combat national mené par toutes les entités et institutions du pays. Un tel combat ne peut se réduire  au seul couple présidentiel.

Le porte-parole de la Présidence de la République,  qui à travers  cette journée a voulu vendre le couple présidentiel, aurait dû également penser au travail que les associations et les ONG ont mené ces dernières années pour que la femme gabonaise puisse disposer des mêmes droits que son homologue masculin.

Il serait judicieux pour la Première dame et sa Fondation éponyme de former une synergie avec les ONG et autres associations afin de parvenir à assurer la justice et l’inclusion, à développer des économies qui bénéficient à toutes et tous.

Ikoundi Nguema

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *