Détention abusive de Désiré Ename.

Plusieurs journalistes ont manifesté, ce mardi 28 juillet 2020, devant le B2 dans le 3e arrondissement de Libreville depuis 10 heures, pour dénoncer l’arrestation du Directeur de Publication d’ « Echos du Nord », Désiré Ename placé en détention pour un article dispendieux sur Bilie By Nze.

Cette détention pour le moins abusive et injustifiée survient dans une atmosphère de plus en plus suffocante pour les journalistes et dissidents gabonais qui s’expriment sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Pourtant, l’ordonnance n° 00000012/PR/2018 du 23 février 2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la n°19/2016 du 9 août 2016 portant Code de la communication en République Gabonaise relatif aux sanctions administratives en cas de délit de presse, en son article 199 bis dit que : « Par l’effet de la présente ordonnance, il est exclu toute sanction privative de liberté en cas de manquement aux dispositions de la présente ordonnance et règlements en vigueur, notamment les infractions commises par voie de presse ». Autrement dit, les délits en matière de presse ne peuvent désormais légalement conduire en prison ceux–là qui s’y sont rendus coupables. Ledit Code en son article 11 dispose aussi que : « Toute intervention tendant à restreindre ou à suspendre directement ou indirectement, la liberté de la presse écrite constitue une  entrave à la liberté de communiquer ».

A cela s’ajoute l’article 1er alinéa 3 de notre Constitution qui garantit que : « la liberté de conscience, de penser d’opinion, d’expression et de communication ».

Vivement une issue favorable à cette situation (affaire à suivre).

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *