Des plaques d’immatriculation illégales dans le viseur de la CEST.

L’usage d’une fausse plaque d’immatriculation est considéré comme une atteinte grave au droit routier. Si les forces de l’ordre vous arrêtent avec une plaque minéralogique volontairement erronée, vous risquez d’être condamné pour délit et de subir des sanctions pénales.

En effet, plusieurs fausses plaques d’immatriculation circulent au Gabon. Pour pallier ce phénomène, le Secrétaire Permanent de la Coordination des entreprises du secteur sécurité dans les transports (CEST), Emmanuel Marcos Zue Meye Eyene a lancé un appel à la Direction Générale des transports terrestres (DGTT), afin d’instaurer une réglementation plus stricte dans la fabrication et la diffusion des plaques d’immatriculation :

« Il y a ici une immatriculation temporaire (en plaque rouge), mais là nous avons une autre plaque d’immatriculation en plaque verte (plaque diplomatique). Ce genre de situation se multiplie tous les jours parce que vous avez des immatriculations temporaires qui sont transformées en immatriculations diplomatiques. Ça veut dire que celui qui a l’immatriculation temporaire qui ne doit pas sortir du territoire, qui est encore assujetti aux paiements d’un certain nombre de taxes au bout d’un délai va se retrouver avec une immatriculation diplomatique. Il peut sortir du Gabon à n’importe quel moment, il n’est pas soumis aux contrôles routiers. Il peut transporter des armes, de la drogue. Il peut transporter tout ce qui est nuisible à un Etat stable comme le Gabon, et c’est dangereux. »

Le Secrétaire Permanent de la CEST poursuit  résigné « Malheureusement, ceux qui devraient réguler ça, c’est l’admission, l’élaboration d’un fichier national d’immatriculation. Or, on a un problème avec le fichier national d’immatriculation. Et c’est là que la Direction Générale des Transports Terrestres (DGTT) devrait pouvoir faire son travail, mais ce n’est pas le cas. Voici les situations qui prouvent que la DGTT est démissionnaire. Mieux, lorsque l’un de nos membres refuse de sortir une visite technique d’une de ses plaques d’immatriculation, eh bien, l’automobiliste va chez le concurrent en face qui n’a pas de matériel, qui a un problème et qui aujourd’hui est complètement mis en cause avec tous ce qui se passe comme scandales. Parce que dès l’instant où un centre de contrôle technique n’est pas interconnecté, n’a pas un réseau d’information interconnecté, quelqu’un peut facilement faire une immatriculation à Port-Gentil, il arrive ici à Libreville, il n’y a pas de soucis, il va avoir la visite technique. Or le point de blocage de tout ce monde, c’est la visite technique. Tant qu’on n’a pas de visites techniques faites dans les règles avec du matériel comme il faut, avec des outils interconnectés, on aura toujours ce problème qui se pose avec acuité. »

D’ailleurs, Monsieur Zue Meye précise  « J’attire l’attention de la DGTT afin qu’elle fasse son travail, regarde le travail des centres de contrôle technique, qu’elle ait son réseau en interne interconnecté. Parce que si on édite facilement une immatriculation à Port-Gentil et qu’on la réédite ici encore à Libreville c’est qu’il y a un problème d’interconnexion au réseau. Et s’il y’en un qui refuse et que l’autre accepte, c’est qu’il a un problème d’interconnexion entre les centres de contrôle technique et la DGTT qui, a une implication sur la sécurité publique et sur la sécurité nationale. »

Aussi, pour renforcer la sécurité autour de la vente des plaques, et pour prévenir les fraudes, il serait judicieux de faire voter une loi qui obligera à la tenue d’un registre par les centres de contrôle technique, qui devront présenter ce document aux autorités compétentes. Enfin, que chaque plaque d’immatriculation ait une marque d’authentification inaltérable et inamovible.

Paul Essonne

Journaliste

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