Des licenciements abusifs en cascade au CSG.

Les employés du Crédit Solidaire du Gabon (CSG), une micro finance pas très visible au Gabon vivent actuellement dans la psychose. La raison, les licenciements des agents s’opèrent depuis un certain  temps, au point où plusieurs plaintes pendent désormais devant les juridictions compétentes, et créent du coup un climat morose  au sein de l’entreprise.

Que se passe-t-il au sein de CSG, où il ne se passe plus de semaine sans qu’un employé, pour des motifs non fondés soient rapidement renvoyé sans autre forme de procès au chômage. Si l’instance dirigeante trouve des raisons assez valables pour se séparer de ses employés sans remords, c’est la suite souvent donnée par l’inspection du travail qui démontre la fourberie des responsables de cette structure de micro finance qui peine à marquer de ses empreintes le microcosme  financier gabonais.

C’est le cas de cet employé qui, pour appeler au respect des procédures en vigueur, s’est vu remercier de la pire des manières. Et malgré la décision de l’inspection du travail qui a qualifié ce licenciement d’abusif et estimé les dommages et intérêts à plusieurs centaines de millions de francs CFA, les responsables du Crédit Solidaire du Gabon (CSG) n’ont pas bougé le petit pouce pour respecter la décision de l’inspection du travail. Et depuis plus de 16 mois, ce responsable de famille coure toujours derrière son ex-employeur pour renter dans ses droits.

Plus récemment encore, c’est un jeune Gabonais, responsable de famille qui, après plus de trois ans de loyaux et bons services,  a été chassé de l’entreprise comme un mal propre, avec une proposition de compensation dérisoire. Une plainte est aussi pendante auprès du tribunal du travail pour que la loi soit dite.

Selon plusieurs indiscrétions, les responsables de cet établissement de micro finance ne supportent  pas que leurs pratiques parfois peu orthodoxes soient découvertes par des agents pointus. Le prix à payer pour ceux qui veulent corriger ces anomalies est le licenciement pur et simple, en trouvant des motifs fallacieux pour justifier ces limogeages.

Selon plusieurs témoignages, ces pratiques prohibées dans les milieux financiers ont libre cours au Crédit Solidaire du Gabon. Certaines malversations sont imputées à cette micro-finance  au point où l’on se demande si les services compétents sont au faite de ces pratiques d’un autre âge.

Alors que le scandale de BR SARL hante encore de nombreux esprits, il serait mieux que les services compétents planchent sur le cas du Crédit Solidaire du Gabon avant que le pire n’arrive. Le  gouvernement  viendra alors  jouer comme d’habitude au médecin après la mort.

Nous y reviendrons sur les manipulations des comptes et autres pratiques dans notre prochaine édition

 

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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