Pour un déguerpissement en zone urbaine, en général, il y a plusieurs étapes clés je dis bien plusieurs étapes clés à suivre et surtout à respecter de part et d’autre . D’abord, il faut une décision officielle, au journal de 20h et une série de communiqué souvent par une autorité publique, qui déclare que la zone doit être libérée, par exemple pour un projet d’aménagement. Ensuite, il y a une phase d’identification et de recensement des occupants concernés.
On informe ensuite ces personnes, avec un délai raisonnable (03 à 06 mois ) pour qu’elles puissent se préparer.
Après ça, il peut y avoir des négociations ou des compensations, surtout si les gens sont installés légalement ou depuis longtemps. Oui il y a beaucoup qui vivent là de manière illégale mais il faut tenir compte du fait que les populations vivent là depuis un demi-siècle voir un siècle.
Une fois ces étapes faites, l’autorité procède à l’exécution du déguerpissement, parfois avec l’assistance des forces de l’ordre. Et enfin, il peut y avoir un accompagnement post-déguerpissement, comme le relogement. Au regard du PIB du Gabon par habitant, le Gabon à largement les moyens pour reloger ses populations sans grincement de dents. Le Gabon de par ces richesses du sol et du sous-sol est une garantie suffisante en matière de politique d’habitats sociaux. En 2024 le gouvernement gabonais nous a annoncé un budget excédentaire.
En 2024, le budget du Gabon a été excédentaire. Le communiqué final du Conseil des Ministres du 31 août 2024 indique un excédent de 175,2 milliards FCFA sur les opérations budgétaires, tandis que les opérations de trésorerie et de financement ont affiché un déficit de 311,9 milliards FCFA. Les recettes du budget général ont atteint 2 238,2 milliards FCFA, dépassant les prévisions grâce à un taux de recouvrement de 107%. Le budget de l’année 2024 du Conseil des Ministres de l’Union Économique de l’Afrique Centrale est également équilibré, avec un montant de 90 584 287 669 francs CFA. Ma question est de savoir où va l’argent du contribuable gabonais pour compenser ce genre d’opération ?
Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que le respect des droits des populations est crucial dans ce genre de démarche.
Les procédures doivent être transparentes, encadrées par la loi, et prévoir des recours pour les personnes concernées. Sinon, cela peut entraîner beaucoup de tensions sociales. Quand on sait que la transparence dans les budgets qui sont destinés pour relogement font l’objet de détournement et les responsables disparaissent ou restent simplement sans être inquiétés par les mêmes autorités.
Il faut savoir que dans ce genre d’opération il y a les différents acteurs qui interviennent dans ce processus, comme les autorités locales, les tribunaux, ou les ONG pour suivre le processus de déguerpissement jusqu’à la fin.
Dans un déguerpissement urbain, les autorités locales, comme la mairie ou le préfet, jouent souvent un rôle central.
Elles prennent la décision officielle et coordonnent le processus. Ensuite, les tribunaux peuvent être saisis si les populations veulent contester la légalité de l’opération ou demander des compensations.
Les forces de l’ordre interviennent pour garantir que le déguerpissement se fasse sans heurts, même si en pratique, ça peut parfois être tendu.
De leur côté, les ONG, les associations de défense des droits humains ou les syndicats de quartier peuvent accompagner les populations, les aider à faire valoir leurs droits ou à trouver des solutions de relogement.
Le dialogue entre ces acteurs est important pour éviter des situations de crise.
S’agissant des droits des habitants.
Pour le droit des habitants, tout dépend de leur statut. Ceux qui ont un titre de propriété légal ou un bail en règle ont droit à une indemnisation équitable, souvent basée sur la valeur du bien ou du terrain. Ils peuvent aussi contester le déguerpissement devant un tribunal si la procédure n’est pas respectée.
Pour les habitants sans titre légal, c’est plus complexe mais dans ce cas il faut être humaniste.
Dans certains pays, même les occupants informels bénéficient d’une protection minimale, comme le droit à un préavis raisonnable ou une aide au relogement, surtout s’ils sont installés depuis longtemps ou si la collectivité a toléré cette occupation.
Maintenant, concernant les ONG, nous avons vu pendant la présidentielle une pléthore d’associations et d’ONG c’est elles qui devraient Jouer le rôle de médiateur et de défense des droits. Elles peuvent aider les habitants à comprendre leurs droits, à déposer des recours en justice, ou à négocier des solutions avec les autorités.
Elles surveillent aussi que les procédures se passent sans violence et dans le respect des droits humains. Parfois, elles documentent les abus pour alerter l’opinion publique ou la communauté internationale. Voici une idée plus claire sur le déguerpissement des populations.
LENDJEDI IBOLA Sosthène Orphé
Leader politique
Ex prisonnier politique