Déclaration conjointe SENA-CONASYSED : « La grève continue » dixit les deux syndicats.

Depuis le 27 septembre 2021, la rentrée scolaire 2021-2022 est fortement perturbée d’une part, par la grève lancée par la CONASYSED, et d’autre part, par l’appel au boycott lancé par le SENA.

Les raisons de cette forte perturbation de la rentrée des classes 2021- 2022 sont notamment liées à la mauvaise foi et au mutisme du gouvernement à apporter des solutions définitives aux revendications posées par les syndicats depuis de nombreuses années. Il s’agit entre autres de :

  • La régularisation des situations administratives (recrutements, intégrations, titularisations, avancements automatiques, reclassements après stage) ;
  • L’organisation des concours internes d’entrée à l’ENI et à l’ENS ;
  • Le lancement de la formation des inspecteurs pédagogigues du second degré à l’ENS ;
  • La prorogation à 65 ans de l’âge de départ à la retraite des inspecteurs pédagogiques dans le secteur Education, conformément à l’ordonnance N° 497 du 21 aout 1997, tel que pratiqué dans d’autres administrations ;
  • Le paiement des rappels solde ;
  • L’arrimage des pensions retraite au nouveau système de rémunération, tel qu’arrêté à l’issue des négociations de juin 2015 ;
  • La construction en quantité suffisante des établissements scolaires pour atteindre le ratio de 35 élèves par classe ;
  • La mise en place de la commission ministérielle de traitement des dossiers des agents en service et en  attente de recrutement direct ;
  • L’activation des travaux de la commission ministérielle du dialogue social ;
  • La mise en place d’un guichet spécial chargé de la régularisation des situations administratives des agents du secteur Education ;
  • L’octroi de la prime covid-19.

Au regard de ce tableau sombre et non exhaustif, il est démontré aisément que le gouvernement ne manifeste aucune volonté d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants et des autres personnels du secteur Education.

En effet, comment comprendre que les revendications ayant fait l’objet d’accords formels avec un échéancier précis, à l’instar des concours internes ENI/ENS, le lancement de la formation des inspecteurs du second degré, la prorogation de l’âge de départ à la retraite des inspecteurs, l’accélaration du processus de la régularisation des situations administratives du secteur Education, restent jusqu’alors sans solution. Que de simples intentions.

Face à ce que nous considérons comme un subterfuge du Gouvernement pour gagner du temps par rapport à nos revendications, toute chose qui finit par affaiblir, et in fine discréditer l’action syndicale,

Devant l’urgence et face à l’histoire, nos deux organisations syndicales, la CONASYSED et le SENA, après plusieurs séances de travail, ont décidé, au-delà des divergences, de fédérer leurs forces pour une unité d’actions syndicales aux fins de contraindre le Gouvernement à apporter des solutions immédiates et concrètes à nos revendications.

Dans cette logique, des actions concertées,  ciblées et d’envergure seront menées dans les tout prochains jours sur toute l’étendue du territoire national.

Photo de famille entre les membres du SENA et ceux de la CONASYSED

D’ores et déjà, nous réitérons aux enseignants de respecter le mot d’ordre de grève de la CONASYSED et le boycott de la rentrée des classes lancé par le SENA. En outre, nous demandons aux parents de garder leurs enfants à la maison jusqu’au retour à la normale.

Pour le SENA, le Secrétaire Général, Fridolin MVE MESSA et pour la CONASYSED, le Délégué Général Louis Patrick MOMBO

Paul Essonne

Journaliste

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