Le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions, souffle ce 30 août 2024, la première bougie du coup d’État du 30 août 2023, requalifié de » Coup de Libération » au petit matin du renversement par les forces de défense et de sécurité du régime du Président Ali Bongo Ondimba.
Ce premier anniversaire regroupera du beau monde militaires et civils autour du Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema et ses frères d’armes du CTRI.
Est attendue à cette occasion, le bilan exhaustif de cette première partie d’une transition qui durera deux ou trois ans. Nous pensons qu’il sera fait le point des réalisations infrastructurelles et les avancées politiques sur la restauration des Institutions engagées jusqu’à ce jour.
Rappelons que lors de la tournée Républicaine aux contacts des populations, le nouveau pouvoir gabonais par l’entremise de son Chef, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a dit sa volonté de se focaliser sur la transition politique en restaurant les Institutions du pays et sur la relance économique d’un pays aux opportunités multiples, tout en reconnaissant le grave facteur du sous-développement, plombant des années durant, notre pays en raison d’une mauvaise gouvernance de développement.
En fixant à deux (02) ans, la durée de la transition au Gabon, lors de sa prestation de serment, le Général Oligui Nguema avait fixé le cap vers un espoir retrouvé et suscité une forte appréciation de nos partenaires internationaux permettant au pays de revenir rapidement dans les grâces des instances internationales et sous régionales telle que la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Ces engagements résolus du nouveau pouvoir ont permis des premiers pas confortant pour amorcer les changements attendus ouvrant la voie à une démocratie qui protège le droit des citoyens d’exprimer leur opinion, défend l’État de droit, applique des règles de gouvernance, soutient la presse indépendante,…
Une nouvelle vision où l’État de droit, la liberté d’expression et de pensée tant recherchés sera un modèle.
Parmi, les grands dossiers de cette première année, notons, la tenue du dialogue national inclusif certes critiqué mais qui a donné l’occasion de créer un consensus sur les principes de la future Constitution et de l’organisation des futures élections.
Une rencontre qui a interpellé le peuple gabonais à désormais prendre en main son propre destin afin de construire un Gabon meilleur. C’est dans cet esprit de concertation, d’échanges et de propositions que les panélistes au Dialogue Nationale Inclusif ont jeté les bases d’une nouvelle nation, où chaque citoyen pourra avoir sa place.
Malgré des fortes réticences, la nouvelle Constitution sera écrite et validée par un référendum d’ici janvier 2025. Mais, ce projet de Constitution suscite des débats interminables entre les partisans du « oui » et ceux du « non » Les gabonais soutenant le « oui » au référendum estiment nécessaire d’apporter un soutien indéfectible au CTRI à travers le « oui », pour dessiner une vision soutenue pour le développement du pays. Ils soutiennent ainsi la position décliné par le président de la Transition lors de sa tournée Républicaine appelant les populations gabonaises à voter « oui ».
Les partisans faisant campagne pour le « non » crient à la manipulation au moment où plusieurs autres gabonais s’interrogent sur le contenu du projet de Constitution jusqu’ici inconnu. Ils restent vent débout en attendant la publication du projet de texte constitutionnel non encore publié et attendent son examen et son amendement par le parlement. Pour eux, seules quelques informations par ci, par là, viennent confirmer ce qui est perçu comme un recul démocratique.
Toutefois, nous constatons, qu’en un An après le » coup de Libération « , du 30 août dernier les populations gabonaises saluent et soutiennent la transition qui semble répondre à leurs aspirations.
Et, face à cette adhésion populaire les autorités restent focus sur la vocation de servir de locomotive en terme d’engagement et de réformes pour les générations futures. Nombreux sont ceux qui pensent que « Les nouvelles pages de l’histoire du nouveau Gabon sont en train d’être écrites (…) » . Bien que des questionnements, des atermoiements,… restent visibles.
A mon humble avis, un An après la transition, nous pouvons dire que le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) est sur la bonne voie au-delà de quelques couacs regrettables.
Il sera donc de la responsabilité des nouvelles autorités gabonaises de voir par quel moyen exprimer et répondre à la volonté des gabonais dans le cadre d’une politique d’envergure nationale visant à éradiquer la pauvreté, à réduire les inégalités et à parvenir au développement durable du pays. Avec pour objectif la remise en marche de l’Etat en de restaurant son autorité sans être tenté par un retour à l’autoritarisme.
Le CTRI et le Président de la transition doivent plus que jamais s’efforcer à réparer les ravages opérés par plusieurs années d’incohérence, de gestion inadaptée, afin que les citoyens retrouvent confiance dans les institutions du pays. Aujourd’hui, cette confiance fait défaut à tous les niveaux.
Autre grand dossier, la fin de l’irresponsabilité de la classe politique nationale qui, ces dernières années, ne cesse d’élaborer que des tactiques destinées à servir des ambitions personnelles.
En tout cas, tout en célébrant » le Coup de la libération » du 23 août dernier et l’évolution des engagements amorcés par le nouveau pouvoir , notre pays et ses populations doivent rester conscient des nombreux défis qu’ils devrait continuer à relever pour le développement du pays.
*Journaliste en Chef.*