Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) traverse une crise interne sans précédent. Son Secrétaire général, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a dénoncé ce jeudi une tentative de prise de contrôle illégale du parti par un Directoire provisoire autoproclamé. Lors d’une conférence de presse tenue le 20 février 2025 à Akanda, il a pointé du doigt des manœuvres contraires aux statuts du parti, impliquant à la fois des acteurs internes et des influences extérieures, notamment le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Cette crise trouve son origine dans l’annonce, le 7 mars 2024, par un groupe de cadres du PDG, de la mise en place d’un Directoire provisoire. Une initiative immédiatement rejetée par Ali Akbar Onanga Y’Obegue, qui la qualifie de « trahison » et de manœuvre téléguidée. Selon lui, cette prise de contrôle ne repose sur aucune base légale et constitue une violation des principes démocratiques et statutaires du parti.
Pour le Secrétaire général du PDG, cette tentative de confiscation du parti est une violation flagrante des statuts internes. Il rappelle notamment que l’article 8 des statuts impose que les dirigeants du parti soient élus ou nommés par le Président du parti, et que l’article 14 impose une défense inconditionnelle du parti et de son Président. Il dénonce également le « prétendu congrès » du 30 janvier 2025, organisé sur la base d’anciens statuts de 2008, pourtant abrogés depuis plus de 17 ans.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue met en cause l’implication du CTRI dans cette crise. Bien que le Comité de transition affirme son impartialité vis-à-vis des affaires partisanes, il estime que certains de ses membres cherchent à affaiblir le PDG en vue de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Il cite notamment Ali Bongo Ondimba, ancien leader du parti, qui a lui-même dénoncé cette initiative.
Face à cette situation, le Secrétaire général du PDG annonce des actions politiques et judiciaires pour rétablir la légalité au sein du parti. Il appelle les militants à se mobiliser massivement pour défendre l’intégrité du PDG, affirmant que le parti ne saurait être confisqué par une poignée d’opportunistes. Alors que la présidentielle approche, cette crise pourrait fragiliser encore davantage le climat politique et alimenter les tensions entre les forces en présence.