Covid-19, les autorités gabonaises devant leurs responsabilités.

L’année 2019, ne pouvait pas partir sans laisser de (mauvaises) traces à la nouvelle année 2020, avec une maladie dénommée le coronavirus. Premier pays à payer le prix la Chine, suivi des Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Espagne, nous sommes là au mois de décembre 2019.

Pendant ce temps, en Afrique noir et blanche, on se préoccupait à faire autre chose en prétextant que ce qui arrive aux voisins ne peut pas nous arriver, que c’était sans risque. Ah ces Africains ! Ils n’avaient pas encore terminer de célébrer la nouvelle année en famille, chez les deuxième et troisième bureaux…fin janvier, qu’en début février la pandémie va entreprendre des voyages d’abord en Occident avant d’atterrir ensuite en Afrique pour la première fois, plus précisément en Egypte le 14 février, jour de la fête des amoureux inventé par les colonisateurs pour faire oublier aux Africains, la souffrance de la torture lors de la traite négrière. En Egypte, ce premier pays de l’Afrique blanche a enregistré 45 décès et 121 cas en rémissions (qui sont entrain de guérir). Dès lors, le Gabon se devait de procéder à la fermeture de ses frontières. A cette époque, silence radio !

En Afrique noir, le premier pays touché est le Cameroun, le 6 mars, avec aujourd’hui 193 cas positifs de covid-19 et six décès. A partir de cet instant, un gouvernement qui se soucie de sa population se doit de procéder à la fermeture de ses frontières aériennes, maritimes, terrestres et fluviales. Au Gabon, depuis le 16 mars l’on compte 18 cas et 1 décès. Le gouvernement semblait étourdi par je ne sais quoi ? Pourtant, les autorités avaient été interpellés par la société civile afin que les voyageurs qui revenaient des pays à haut risque de contamination, et transportés par Air France, devenue la seule compagnie aérienne, soient soigneusement détecter sans complaisance. C’était sans connaitre la nonchalance de l’équipe de Nkoghe Bekale. Car si le gouvernement l’avait fait le compatriote de 50 ans de la société Gabon Oil Company serait en vit.

Et comme si cela ne suffisait pas, en regardant Gabon 24 hier mardi 31 mars, l’intervention du directeur général de la santé a été purement et simplement absurde : « on ne peut pas fermer les frontières aériennes pour éviter des incidents diplomatique, entendu par-là que les intérêts économiques et diplomatique du Gabon avec l’étranger sont plus important que la vie des Gabonais.

Le gouvernement bombe le torse en parlant de mesures préventives. Facile à dire, vu que personne ne refuse d’appliquer ses mesures, mais ce que Nkoghe Bekale oublie où fait semblant d’oublier avec son équipe c’est qu’il n’y a pas d’eau dans tous les quartiers de Libreville, Owendo, Akanda et leurs environs, et même dans l’arrière-pays. Tout le monde n’a pas les moyens de s’acheter un gel hydro-alcoolisé pour se laver les mains, encore moins pour se procurer des bavoirs et des gans, à cause de la pauvreté qu’inflige ledit gouvernement au peuple gabonais. Que ceux qui parlent de mesures préventives se taisent à jamais s’ils sont incapables d’apporter un minimum au peuple gabonais. Et pour paraphraser l’artiste Congolais Koffi Olomidé dans son titre Assassin lié au Covid-19 « Dieu nous aime, mais c’est l’homme qui n’aime pas l’homme ».

Paul Essonne

Journaliste

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