En séjour à Sharm El Sheikh en Egypte dans le cadre de la tenue de la 27ème Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP 27), le Président de la République Ali Bongo Ondimba a prononcé une allocution lors de l’ouverture de la Session de Haut niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Portant haut l’engagement et les avancées réalisés par le Gabon en matière de lutte contre le réchauffement climatique, le Chef de l’Etat a dans son discours de circonstance, interpellé une fois de plus ses Pairs sur l’urgence de passer de la phase de négociation à la phase de mise en œuvre des engagements pris par les Parties dans cette lutte commune, au regard des défis sans précédent causés par les conséquences des changements climatiques qui impactent la survie de la planète entière et menacent notre humanité .
« Nous avons constaté le gap considérable entre nos actions et nos engagements et c’est ici que nous devons rectifier cela. Sur la question cruciale du financement de l’action climatique, 13 ans après Copenhague, il est désormais temps de voir respecter la promesse de soutien des politiques climatiques des pays en développement, à hauteur de 100 milliards de dollars par an », a-t-il déclaré.
Ce financement est d’autant plus nécessaire pour le Gabon car il permettra de financer notre adaptation aux changements climatiques, notre juste transition énergétique et économique et de récompenser nos efforts de séquestration nette de carbone.
Recouvert à plus de 88% de forêt, le Gabon est considéré comme le second poumon de la planète, et grâce à une politique de gestion durable des forêts basée sur des émissions de gaz à effet de serre maîtrisées, il dispose d’une grande réserve en matière de carbone, qui lui a valu une Certification en Crédit carbone par la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatique, soit environ 187 104 289 tonnes de crédits REDD+ obtenues en près de 10 ans. C’est fort de cela qu’il a décidé dans la deuxième Contribution Déterminée au niveau National de rester neutre en carbone jusqu’au-delà de l’année 2050.
Axés essentiellement sur l’appel à la mise en œuvre et le respect de l’Accord de Paris sur le Climat adopté en 2015 lors de la COP 21 tenue en France, la réduction urgente d’émissions de Gaz à effet de serre, la résilience, l’adaptation et le financement des pays en développement afin de faire face aux ‘’pertes et dommages’’ causés par les changements climatiques, ces travaux d’envergure ont vu la participation de près de 45 000 personnes dont plusieurs personnalités, et plus d’une centaine de Chefs d’Etat parmi lesquels Emmanuel Macron Président de la République Française, Rishi Sunak, Premier Ministre Britannique, Macky Sall Président de la République du Sénégal et Président en Exercice de l’Union Africaine entres autres.
En marge de ces assises, et sur invitation du Président de la République Française, Emmanuel Macron, le Président Ali Bongo Ondimba a pris part à l’évènement ‘’One Planet Summit’’ sur la conservation des réserves vitales de carbone et de biodiversité en présence de plusieurs Chefs d’Etat dont entre autres, le Président du Rwanda, Paul Kagame, l’Envoyé Spécial chargé du Climat de la Chine.
Cette plateforme d’envergure a été l’occasion pour la France de réaffirmer son engagement visant à soutenir l’adaptation dans les pays fortement impactés par les conséquences des changements climatiques, et relancer le partenariat sur les forêts et la protection des réserves de carbone. A cette occasion les Chefs d’Etat français et gabonais ont évoqué la tenue prochaine à Libreville, au mois de mars 2023, du « One Forest Summit ». Le Président de la République a également pris part au Sommet des Leaders sur la Forêt et le Climat.