CEEAC/Discours d’Ali Bongo Ondimba.

Monsieur  le  Président  de  la  République  du  Congo, Président  de  la  Conférence  des  Chefs  d’Etat  et  de Gouvernement  de  la  Communauté  Economique  des Etats  de  l’Afrique  Centrale  (CEEAC) Messieurs  les  Chefs  d’Etat et  de  Gouvernement, Monsieur  le  Président  de  la  Commission  de  la CEEAC, Monsieur  le  Représentant Spécial du  Secrétaire Général  des  Nations  Unies  pour  l’Afrique  Centrale, Chef de  l’UNOCA, Mesdames  et Messieurs, Je  voudrais à  l’entame  de  mon  propos,  adresser  à Son Execellence Denis  SASSOU  NGUESSO , Président  de  la  République  du  Congo,  Président  en Exercice de  la  CEEAC,  mes  sincères félicitations pour  l’organisation  de  cette  19 ème Session  Ordinaire  de  notre Conférence,  qui  nous  réunit ce jour, pour statuer sur la situation  politique et sécuritaire  de  l’Afrique  Centrale  et  la mise  en œuvre  du processus d’Intégration  Régionale.

Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation, Mesdames et Messieurs, La situation politique et sécuritaire de notre région reste toujours marquée par la persistance de la pandémie de la COVID-19 d’une part, et des autres menaces sur la sécurité de nos Etats d’autre part. En effet, cet ennemi invisible qu’est la COVID-19 continue, depuis près de deux ans, de fragiliser nos économies, d’éprouver nos systèmes de santé, contribuant ainsi à la dégradation des conditions sociales de nos populations.

Aussi, seule une réponse globale et intégrée, en relation avec nos Partenaires bilatéraux et multilatéraux, pourra-t-elle nous permettre de lutter contre ce fléau. C’est pourquoi, mon pays soutient les projets relatifs à la position commune sur la vaccination contre la COVID-19 et l’opérationnalisation de l’Organisation de la Santé de l’Afrique Centrale (OSAC) tels qu’adoptés, le 02 juin 2021 à Brazzaville, par la 8ème Session Ordinaire de la réunion des Ministres de la Santé. La mise en œuvre de ces projets devrait nous permettre de relever les défis en matière de coordination régionale de santé, ainsi que de production, d’acquisition et de communication vaccinale.

Bien que certains Etats   à l’instar du Gabon disposent d’ores et déjà d’une stratégie nationale de communication en la matière, il conviendrait, pour plus d’efficacité, que ces stratégies soient alignées sur des orientations régionales et aboutissent à une mutualisation des ressources disponibles en matière de santé.

Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation, Mesdames et Messieurs,  Evoquant la question de la Sécurité dans notre région, je tiens avant tout, à réitérer à chacun de vous, ma gratitude pour votre soutien à l’élection du Gabon en qualité de Membre non Permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2022-2023, lors de la 75ème Session de l’Assemblée Générale. C’est une marque de confiance que je tiens à relever et que le Gabon apprécie à sa juste valeur, avec l’engagement de servir les intérêts de notre Continent et des Peuples du monde. Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation, Mesdames et Messieurs,  Comme vous le savez, notre région abrite à elle seule, deux des plus importantes Opérations de Maintien de la Paix (OMP) des Nations Unies, à savoir la MONUSCO en RDC et la MINUSCA en RCA.

Plusieurs de nos Etats y sont engagés et ont souvent payé un lourd tribut tant dans les composantes militaires, de police que civiles. En outre, des groupes terroristes tels que Boko Haram, les Forces Démocratiques Alliées (ADF) ou l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), sévissent dans la région Afrique Centrale et leurs actes de violence mobilisent les forces et ressources de plusieurs de nos Etats. L’Afrique Centrale est, par ailleurs, aux jonctions du Sahel et de la Corne de l’Afrique et partage des frontières avec l’ensemble des sous-régions du Continent africain, ce qui en fait le cœur même de l’Afrique, non seulement sur le plan géographique mais également géostratégique et sécuritaire. De plus, la position de notre région dans le Golfe de Guinée lui confère également un rôle central dans la sécurité maritime dans une zone de fort potentiel énergétique où convergent d’importants flux de navigation internationale. C’est pourquoi, la contribution de notre région sur les questions de paix et de sécurité internationales a tout naturellement une plus-value à apporter sur la table du Conseil de Sécurité des Nations Unies dont l’agenda est comme vous le savez, largement dominé par les questions africaines.

Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement, et Chefs de Délégation, Mesdames et Messieurs,  Outre les défis sécuritaires, notre Communauté connaît également des défis en matière de développement. La Réforme Institutionnelle de la CEEAC a pour objectif principal de relever ces défis multiformes. Pour ce faire, la Commission a élaboré un Programme Stratégique Indicatif à moyen terme et un plan d’Action Prioritaire pour l’exercice 2021.

Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Plan d’Action, la Commission a réalisé un certain nombre d’activités parmi lesquelles, les projets de Décisions soumis à la Conférence pour adoption. Néanmoins, en raison de ressources financières insuffisantes, la mise en œuvre desdites activités a été limitée et n’a pas permis la poursuite de la Réforme Institutionnelle et du processus d’Intégration Régionale. C’est pourquoi, je voudrais adresser mes félicitations au Président de la Commission et à l’ensemble de ses collaborateurs pour le travail réalisé, dans ce contexte difficile de crise financière et de pandémie de la COVID-19 n’ayant épargné aucun de nos Etats. En adoptant les projets de Décisions, la Conférence ouvre des pistes de nature à contribuer à rendre notre Communauté opérationnelle, forte et prospère.

Je vous remercie.

Paul Essonne

Journaliste

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