L’Etat gabonais pour l’année 2022, souhaite consacrer près de 20% de son budget aux charges sociales. C’est ce qui ressort du dernier conseil des ministres, présidé par le chef de l’Etat, Ali Bongo. Une décision salutaire, qui suscite toutefois moult interrogations en ce qui concerne les résultats attendus et l’impact sur les populations.
Depuis des années, l’Etat consacre beaucoup de moyens financiers pour améliorer les conditions de vie des Gabonais et favoriser l’accès à l’emploi pour les jeunes. Pour 2022, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, et les membres de son gouvernement compte injecter pour les charges sociales, 479 milliards de francs CFA contre 456,2 milliards de francs CFA dans la Loi de finances rectificative de 2021, soit une hausse de 22,8 milliards de francs CFA.
En fonction des hypothèses sur lesquelles repose le cadrage macroéconomique et budget 2022, le projet de loi de finances 2022 reste équilibré en recettes et en dépenses respectivement 2936,6 milliards de francs CFA, et 3127,6 milliards de francs CFA, soit une baisse de 191 milliards de francs CFA.
Autant de milliards de francs CFA, qui auraient pu permettre au pays d’améliorer plusieurs infrastructures sociales, qui ont un impact considérable sur les populations vulnérables. Et, malgré ce fossé qui existe entre les moyens financiers injectés pour le sociale et les conditions de vie des Gabonais, l’État sans véritable bilan exhaustif veut augmenter les charges sociales, à 479 milliards de francs CFA. C’est donc des prévisions qui mériteraient qu’on y jette un regard particulier, pour éviter que le pays se retrouve dans un cercle infernal d’éternel recommencement.