Brice Constant Paillat, le ministre des Transports roule t-il à contre-courant des instructions du Président de la République ?

Cette question mérite bien d’être posée au regard de l’immobilisme et à l’inaction qui caractérise sa gouvernance, face aux réseaux mafieux qui gangrènent son ministère. Le Président de la République ayant déclaré une tolérance zéro face à la corruption et aux détournements de fonds publics, le ministre des transports logiquement devrait l’emboîter le pas en livrant une guerre sans merci à ses collaborateurs véreux du secteur des Transports Terrestres.

En lieu et place de cette guerre que le commun des Gabonais attendent, Brice Constant Paillat semble se complaire dans le silence  ou décide d’ignorer les faits criminels de ses collaborateurs. Quand ce n’est pas pour donner son accord à la dissimulation des faits de mafieux comme ceux de Mbacky Yohanne, il choisi de ne pas se mêler des forfaitures de sieur Jean Félix Mezui directeur du centre national d’édition et de délivrance des documents de transports (CNEDDT).

Comment expliquer que le premier Ministre Rose Christiane Ossouka ait demandé aux hommes des médias de dénoncer les faits avérés de détournements de fonds publics, lors de la conférence de presse accordée par le gouvernement le mois dernier à la presse, en vue de l’allègement des mesures de luttes contre la COVID 19, et que son ministre peine à porter devant les tribunaux ces affaires de détournements de fonds publics déclarés au sein de son département. Mieux, le ministre des Transports aux dires de certains de ses collaborateurs semblerait s’employer à étouffer même lesdites affaires, comme c’est le cas de ce scandale encore récent de production de fausses autorisations de circuler.

Comment comprendre qu’un ministre de la république dont le Chef est résolument engagé dans l’activation de l’opération scorpion à tous égard choisit  aurait écouter l’un des  collaborateurs  pour étouffer un scandale aussi grave, au motif que cela pourrait davantage salir l’image de l’administration si une plainte était déposée par le ministre. Est-ce  de l’image du ministère dont se préoccupe le secrétaire général dudit  ministère ou de ses sources de revenus clandestines.

Selon certaines informations émanant du cabinet, le ministre des Transports ce dernier s’emploiera au côté du directeur général des transports terrestres Anatole Kabounou Onkoni à réduire au silence ou à snober tous ceux qui s’engagent dans la voie de la dénonciation. La même source indique que c’est ce qui justifierait le mépris et la levée de bouclier contre le président de la CGPMEI qui ne cesse de remettre en cause la gestion scandaleuse des cartes grises par Jean Félix Mezui et ses collègues. En lieu et place du soutien que devrait lui accorder le ministre des Transports, ce dernier choisit a fait le choix de  rompre le dialogue. Certains collaborateurs du ministre sont formels sur ce point, les actions et le ton du président Emmanuel Marcos Zué Meye dérangent. D’ailleurs Anatole Kabounou Onkoni ne se gêne-t-il pas d’intimider le PDG de Gabon Autosur pour qu’il intime l’ordre à son DG d’arrêter de contribuer à l’enquête en cours initiée par le procureur de la république contre Jean Félix Mezui et ses compagnons.

Les hommes de médias se demandent à quand une rencontre avec la presse,  organisée par le ministre des Transports autour de tous ces scandales de détournements de fonds publics, et à quand les rencontres publiques avec les auteurs internes et externes des dénonciations de toutes ces malversations financières au sein de son ministère.

Dans un tel contexte, il y a lieu de se poser la question de savoir à quoi pourrait bien servir les fameuses assises des transports que Brice Constant Paillat voudrait organiser, si ce n’est de tenter de noyer le poisson. Une qui bien évidemment ne portera aucun fruit pour étouffer les scandales de son ministère. Ne devrait-il pas d’abord chercher à régler l’urgence en mettant hors circuit tous faussaires et couper leurs sources d’alimentations en optimisant par la même occasion les recettes de l’état.

Il y a quelques jours le Président de la République tenait une réunion de sécurisation du territoire avec tous les chefs de corps de sécurité et de défense pour évoquer les questions liées à la perméabilité du territoire. Le Président de la République peut-il réellement réussir  cette opération  si la gestion des flux migratoires dans le secteur des transports est compromise à travers les manipulations frauduleuses que nous observons dans le secteur des Transports Terrestres.

Selon certaines  langues qui commencent à se délier, le ministre et le DGTT sont à blâmer dans ces scandales  » Nous ne comprenons pas ce qui se passe. Jamais notre ministère n’a été aussi bas que depuis l’arrivée de monsieur Anatole Kabounou Onkoni a la tête de la DGTT. Il n’y a que des conflits partout. Nous avons pensé que l’arrivée du ministre actuel allait arranger les choses parce que c’est un ancien de cette maison, mais il est pire que tous ceux qui sont passés à ce poste. Maintenant les bandits ont pris en otage ce ministère et rien ne vient le sauver, chacun fait ses deals comme il veut. Il n’y a pas que Mbacky Yohanne dans cette affaire. Il y a ceux qui ont pris l’argent dans des sociétés pour venir donner à Mbacky Yohanne pour qu’il aille établir les autorisations de leurs clients. Ceux-là sont désormais endettés aujourd’hui et doivent rembourser l’argent qu’ils ont pris. C’est-à-dire que notre  administration est désormais remplie de fonctionnaires affairistes. Plus personne ne veut travailler pour l’état à la DGTT et au CNEDDT. »

Affaire à suivre !

Paul Essonne

Journaliste

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