La série télévisée gabonaise en huit épisodes de cinquante-deux minutes « Mami Wata, le mystère d’Iveza », réalisée par Samantha Biffot , co-produite par Canal+ International et dont le premier épisode sera diffusée dès le 15 novembre 2021 sur Canal+ Afrique a reçu le 22 octobre dernier, le trophée d’argent au Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) du Burkina-Faso.
Le FESPACO envoie un signal majeur d’ouverture en récompensant ainsi la franco-gabonaise Samantha Biffot, 36 ans, et l’une des seules femmes en compétition. Il récompense un cinéma transgressif et défricheur, empreint de féminisme. Totalement irréaliste dans son script, la série télé « Mami Wata, le mystère d’Iveza » avec dans les rôles principaux Olivia Biffot, Yvan Izangaud, Jean-Claude Mpaka, Marie-Michèle Zwank, Christian Ngouah-Beaud, Jean Fidèle Nziengui Nzamba, n’est pas faite pour être compris mais ressenti. Radical, elle mêle humour dévastateur et émotion tout en abordant des thèmes puissants. D’ailleurs, voici le synopsis : Oliwina, une journaliste retourne dans la ville d’Agouwé dans son Gabon natale, qu’elle a quittée 15 ans en raison d’un événement traumatisant, pour enquêter sur la disparition de son petit frère. À son arrivée, les corps de 5 enfants non identifiés sont retrouvés dans une mangrove voisine. Dans cette petite ville entourée d’océan et de mangroves, le nom de Mami Wata est sur toutes les lèvres.
Pour rappel, les séries télévisées sont devenues une addiction planétaire, le genre majeur de la télévision. Du plus petit au plus grand, elles captivent tout le monde. De fait, les séries ont conféré au petit écran la légitimité intellectuelle qui lui faisait défaut. Cet engouement est impulsé par le renouveau des séries telles que « Mami Wata, le mystère d’Iveza », une création plus percutantes, ou jouant de cette longue durée que seul permet le feuilleton pour bâtir des fresques historiques et des peintures sociales riches en détail et en ambiguïté psychologique. En somme des méga-films.