La véritable démocratie passe par l’autonomie et la discipline de ses citoyens. Les échecs politiques au Gabon tout au long de ces décennies ne sont que la conséquence de la famine du ventre (besoins physiologiques) et famine du cerveau (absence de rigueur); deux raisons à l’origine de la transhumance politique chez les leaders et de l’achat de consciences chez les suiveurs.
« Une population qui refuse de saisir toute opportunité de devenir autonome est en réalité mûre pour l’esclavage éternel (esclavage mental). Beaucoup disent chercher à sortir du chômage mais en réalité, ils veulent juste s’occuper à travers ce qu’ils appellent une bricole (comme le taxi) dans l’attente d’avoir un retour du dossier déposé à la fonction publique ou dans une entreprise privée.
Tant qu’au continuera à considérer l’entrepreneuriat comme un passe temps et non un véritable travail, il nous serait difficile de reprendre le contrôle de notre économie.
En rentrant chez moi, combien de fois n’ai-je pas vu certains compatriotes au volant de leurs taxiGab en soirée tournée avec une fille; des fois garés dans un coin, la fille les pieds posés sur le support du tableau de bord en train de discuter.
La meilleure façon d’asservir un peuple est de le maintenir dans la dépendance du décideur. Le décideur ici œuvre à rendre le peuple autonome, œuvre à accompagner ce peuple à reprendre le contrôle de la petite économie qui échappe essentiellement à notre contrôle, etc… mais ceux pour qui il se bat, sont les mêmes qui sont réfractaires par leur comportement à devenir autonome.
Ce qu’on observe avec taxiGab, est ce que nous vivons également avec la gouvernance Entrepreneuriat du COPIL CITOYEN à travers le programme AGR que nous avons lancé depuis plus d’un an par la mise à disposition des petits financements AGR de 100 à 300 milles Francs.
Les porteurs de projet veulent l’argent mais refusent d’être accompagnés, refusent d’être conseillés et c’est la catastrophe par le suite.
Mes frères et sœurs bénéficiaires de ce projet, de grâce, il faut vous ressaisir. Ne soyez pas la porte qui va fermer des opportunités à d’autres compatriotes peut-être plus motivés. Je crois avec force que la mentalité vous pouvez la changer et nous démontrer que nos autorités n’ont pas eu tort de croire à un secteur taxi au contrôle des nationaux.
Plus de 800 taxis dans ce projet, ce sont des milliards d’investissements pour le promoteur, ne décourageons pas les bonnes volontés.
L’ENTREPRENEURIAT, c’est d’abord une question de mentalité. On ne peut quitter L’ENTREPRENEURIAT DE SUBSISTANCE (AGR comme : taxi,vente de croquettes,etc…) POUR L’ENTREPRENEURIAT DES AFFAIRES sans y mettre de la rigueur. RELEVONS CE DÉFI, ÉVITONS LA HONTE.
Ne considérez pas ce taxi comme un passe-temps ou une bricole dans l’attente d’un coup de fil pour un emploi au privé ou au public, considérez le comme votre travail, votre bureau.
Ce ne sont que des conseils même si j’ai conscience que beaucoup ne les aiment pas et viendront insulter en commentaire. Mais jamais, je ne me lasserai de porter conseil. Vous savez, à nos débuts, on n’avait pas d’opportunités de cette nature.
Geoffroy Foumboula Libeka, étudiant, j’ai fait de l’entrepreneuriat de subsistance comme la vente de pots croquette à l’école comme dans les bureaux ; la vente ambulante des vestes dans les bureaux; la dératisation et désinsectisation chez particuliers; la conception des CV pour mes collègues étudiants de l’Institut de Gestion; la vente d’ordinateur, imprimante, téléphone…«