Autobilan Agrée, pris en flagrant délit d’escroquerie des automobiles dans la délivrance des visites techniques.

La délivrance des visites techniques frauduleuses sur le marché des véhicules posent de plus en plus de problèmes. Ces pratiques sont répandues mais il est difficile de connaître leur fréquence. D’un point de vue juridique, le délit reste grave, puisque ces visites techniques frauduleuses impliquent la production de certificats frauduleux : les centres de contrôle ont un mandat de service public, le certificat rédigé à l’issue de l’examen du véhicule est donc un procès-verbal. S’il est rédigé en omettant volontairement d’inscrire des points de sécurité, il est alors considéré comme un faux. Et engage ainsi la responsabilité pénale et civile du contrôleur.

En effet, Serge Bertrand Bekale, président du SPTU (Syndicat du personnel des transports urbains), président Fédéral de la FESETRAG (Fédération des Syndicats des transports autonomes du Gabon)  déclare « Il s’avère que depuis 3 mois j’ai dénoncé la mauvaise mise en pratique des visites techniques faites par Autobilan. Autobilan fournit des visites techniques frauduleuses qui mettent en péril la vie de nombreux Gabonais. Pourtant, lors de sa dernière visite dans les centres de contrôle technique, le ministre des Transports a dit qu’il n’a vu qu’un seul centre de contrôle technique poids lourds ayant un matériel fiable à Owendo c’est Autosur. Je suis surpris de savoir qu’Autobilan fait dans les poids lourds, depuis des années. Ce n’est pas un centre, c’est une station mobile. Une station mobile ne reste pas calée dans le périmètre urbain, elle commence par les départements jusqu’à l’intérieur du pays.

Mais ladite station mobile est présente là depuis des années, elle s’est muée en centre sous le badamier, et fait des visites techniques frauduleuses. Et depuis quatre mois, je dénonce ça. J’ai écrit au ministre des Transports, j’ai écrit au Directeur Général des transports terrestres (DGTT). Jusque-là personne ne bouge le petit doigt. Tant que ce soit-disant centre n’est pas fermé, je ne partirais jamais d’ici.

J’ai même écrit au Directeur du centre de contrôle Autobilan, jusque-là j’ai encore des courriers avec moi qu’ils n’ont jamais accepté de prendre, ils n’ont jamais accepté de signer les décharges de mes courriers, ils n’ont jamais accepté une rencontre. J’ai écrit au ministre, au Directeur Général de la Sécurité routière, au DGTT mais aucune suite. Ça veut dire que c’est une magouille mise en place. Je suis surpris en 2009 lorsque j’ai des mises en demeures faites par AndouyanoCélestin, en 2009 par John Peter Avouya, en 2013-2014 toujours pour Autobilan.

J’ai l’inspecteur provincial dans l’Ogooué-Maritime qui a fait un arrêt des activités, toujours Autobilan. Et je suis surpris de savoir qu’Anatole Kabougnou a le courage de me dire qu’il n’est pas amabilité à faire des mises en demeure, et que ce n’est pas de son ressort. S’il pense qu’il est incapable, qu’il parte de là. Qu’on mette quelqu’un qui mérite d’être là à la place de Kabougnou. J’ai envie de dire que c’est une protection des pots-de-vin au détriment des vies des Gabonais. C’est ça la réalité. Il faut que ça s’arrête. Les Gabonais ne sont pas des cobayes, au profit des poches des gens.»

Le meilleur moyen de lutter contre ces fraudes, serait d’abord de porter plainte, ensuite, de frapper fort, en interdisant aux contrôleurs techniques incriminés d’exercer leur métier à vie. Surtout, demander à l’Etat de contrôler plus sévèrement les centres agrées, puisqu’il leur délègue un service public: aujourd’hui, les contrôles effectués par l’Etat concernent les locaux, le matériel, la sécurité sur place. Il faudrait tester à la prestation technique des centres, faire de vrais contrôles à l’aveugle.

Obone Flore

Journaliste

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