COBAC: Le Gabon plaide pour un assouplissement des règles d’emprunt

Le Gabon a officiellement sollicité une exemption temporaire auprès de la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), suite à la publication de nouveaux taux de pondération applicables à la couverture des risques de crédit pour les engagements des États. Cette requête, formulée par le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, vise à permettre au pays de maintenir ses marges de manœuvre financières dans un contexte économique exigeant.

 

La COBAC a récemment introduit des taux de pondération révisés qui affectent les titres publics émis par les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour la période 2024-2025. Ces nouvelles mesures, conçues pour renforcer la gestion des risques dans le système bancaire sous-régional, pourraient cependant réduire considérablement la capacité de financement des pays, notamment par le biais du marché domestique.

 

Dans une correspondance adressée au Secrétaire général de la COBAC, le ministre Mays Mouissi a plaidé en faveur d’un allègement temporaire de ces règles pour le Gabon. Il a souligné les efforts significatifs entrepris par les nouvelles autorités de la Transition pour redresser l’économie et a demandé que les titres publics gabonais soient exemptés des nouvelles pondérations pour une durée de deux ans, couvrant 2024 et 2025.

 

Cette demande s’inscrit dans une stratégie visant à mobiliser davantage de ressources sur le marché national afin de financer le budget prévisionnel de l’État, fixé à 4 204,9 milliards de FCFA (environ 6,7 milliards de dollars) pour 2025. Le gouvernement s’est engagé, dans le même temps, à respecter les critères de convergence de la CEMAC, notamment en matière de soutenabilité de la dette publique.

 

Si cette demande est acceptée, elle offrirait au Gabon une bouffée d’oxygène économique, permettant de renforcer ses investissements tout en maintenant la stabilité financière. Cette initiative reflète également une volonté affirmée des autorités gabonaises de collaborer avec les instances régionales pour surmonter les défis financiers actuels.

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