Gabon : Plus de ligne budgétaire pour la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille.

Au moment où se déroulent les conférences budgétaires pour l’élaboration d’un projet de loi des finances conformément à la loi organique. Cette rencontre de 2022 qui a débuté le 25 juillet ne fait pas exception à la règle. L’objectif est d’avoir des arguments pour chaque département ministériel de défendre son budget et pourquoi pas voir ce dernier connaitre une augmentation, ce qui ne sera pas le cas pour la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO). Car l’administrateur directeur général du FSBO, Patrichi Tanasa Mbadinga a affirmé qu’il aurait donné plus d’un milliard de francs CFA pour nourrir les activités de la Fondation par l’entremise de Jessye Ella Ekogha.

Sylvia Bongo Ondimba et sa fondation éponyme n’ont plus de crédibilité dans cette affaire de détournement de fonds et de blanchiment de capitaux. Cette dernière gagnerait à procéder à la dissolution de son organisation pour espérer gagner en crédibilité. Malgré ces transferts d’argent douteux et sans traçabilité, le spécialiste des transports de fonds Jessye Ella Ekogha poursuivra certainement la même procédure pour faire vivre la FSBO. Il va peut-être falloir attendre que ce dernier se retrouve en prison pour écouter d’autres révélations.

Il ne reste plus qu’à Sylvia de trouver d’autres sources de financement pour sa fondation éponyme, ou dans le cas contraire de procéder à la dissolution de son organisation devenu une sangsue pour l’Etat. Comment comprendre que l’Etat soit redevable à la FSBO, comme si c’était la seule organisation au Gabon qui devrait bénéficier d’autant de largesse. Ne cherchons plus l’origine de la pénurie des médicaments dans les hôpitaux et même de la problématique des 130 ponts qui sont encore en bois. Finalement, il n’y a que Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin qui doivent seulement prendre le petit déjeuner avec le saucisson et jouir d’autres avantages ? Alors qu’au même moment les Gabonais sont dans le dénuement total dans un pays où le sol et le sous-sol sont extrêmement riches.

Aussi, continuer d’accorder des lignes budgétaires à la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille c’est accepter de voir une majorité des Gabonais croupir dans la pauvreté, une pauvreté entretenue par la famille Bongo depuis les années 1960. Difficile de comprendre que même au sein de la famille il y a ceux qui veulent manger plus gros que les autres, vraiment regrettable !

Paul Essonne

Journaliste

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