Gabon/Ngounie : Glen MOUNDENDE lâchement abattu.

Auteur de la prise d’otage de deux agents d’une société pétrolière, Glen a trouvé la mort le 21 juillet dernier à la suite de sept coups de fusil donnés par un commando non identifié, à Mandji dans le département de Ndolou. Il revendiquait pourtant de meilleures conditions de vie pour la jeunesse de sa contrée et dénonçait le travail non payé, le manque d’écoles, de soin et la corruption.

Aussi, le décès de ce jeune compatriote, père d’un garçon de 9 ans qui revendiquait des emplois décents et une meilleure redistribution des revenus pétrolière dans sa région, suscite plusieurs interrogations auprès de nombreux Gabonais. Présentait-il un réel danger pour la société ? Pourquoi tirer sur une personne désarmée ? N’existait-il pas d’autres moyens afin de mieux résoudre ce problème ? Comment expliquer l’absence du procureur de la République sur les lieux de l’assaut ? Ce dernier gagnerait à communiquer pour éclairer la lanterne du grand public. Les populations de Mandji ne sont pas les seules victimes de ces injustices, de nombreux Gabonais à l’intérieur du pays et même dans la capitale subissent la même injustice.

Les autorités doivent garder en mémoire que les citoyens ont des devoirs, mais aussi des droits, ils sont libres de s’exprimer quand les choses vont mal. Un Etat qui se veut démocratique doit pouvoir concilier ces deux notions pour assurer la stabilité de son pays. Dans le cas contraire, nous assisterons toujours à des réactions similaires à celle de Glen MOUNDENDE. Cette énième injustice doit éveiller la conscience de la classe dirigeante pour apporter le changement dont le Gabon a besoin, surtout que nous sommes à la veille des prochaines élections.

Paul Essonne

Journaliste

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