« Voyage en histoire 2 : L’essor de la civilisation musulmane, Afrique du Ve siècle au XI siècle » par Jacky Bayili.

La conquête arabe présente de nombreuses similitudes avec les autres tentatives du même type retenues par l’histoire, mais elle s’en différencie aussi à bien des égards.

Tout d’abord, bien qu’inspirés par un enseignement religieux, les Arabes n’attendaient pas, en principe, des peuples conquis qu’ils se rallient à leur communauté religieuse, mais leur permettaient de conserver leurs croyances propres. Au bout de quelques générations, toutefois, la plus grande partie des populations urbaines s’était convertie à l’islam, et ceux-là mêmes qui n’y adhéraient point tendaient à adopter l’arabe, devenu la langue véhiculaire d’une culture commune. L’empire arabe avait été édifié par une armée de guerriers nomades, mais cette armée avait à sa tête des marchands citadins déjà familiarisés avec les cultures des territoires occupés.

Contrairement à d’autres empires nomades, l’empire fondé par les Arabes sut préserver longtemps son unité ; alors que les Mongols, par exemple, avaient adopté les langues et les systèmes religieux des territoires occupés, les Arabes imposèrent leur langue et leur autorité aux divers peuples qu’ils avaient soumis. Les conquêtes arabes des VIIe et VIIIe siècles ont eu deux effets marquants et durables. Le plus immédiat et le plus spectaculaire fut la création d’un nouveau grand Etat dans le bassin méditerranéen et au Proche-Orient.

Docteur Jacky Bayili (attaché scientifique à la province du Sanguié)

Expert en économie solidaire, merci à Bahiome ; Union des Groupements Féminins/Ce Dwane Nyee (UGF/CDN)

D’après les collections à l’Unesco et l’université de Ouagadougou, le collectif asso paca et l’association culture et partage…

Paul Essonne

Journaliste

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